CSDHI – Les récentes exécutions en Iran, qui ont atteint un minimum de 123 personnes au mois de mai 2023, indiquent que le chef religieux du régime iranien a la ferme intention de susciter la peur au sein de la société et d’étouffer les esprits rebelles. Cependant, ces exécutions ont-elles vraiment atteint leur objectif, laissant la société terrifiée et craintive comme le souhaitait Khamenei, ou sont-elles plutôt devenues un catalyseur pour le soulèvement et la révolte au sein de la communauté ?
Les exécutions en Iran, dans les circonstances explosives actuelles de la société iranienne, sous le prétexte de crimes ordinaires tout en qualifiant les prisonniers d’insurgés, servent un objectif plus large : combattre les esprits rebelles au sein de la société et réprimer le soulèvement de 2023. Cependant, contrairement aux attentes de Khamenei et à l’appareil de répression massif, ces actions se sont transformées en une cause d’agitation et de bouleversement. Cette transformation démontre que l’outil de l’exécution a perdu de son efficacité pour intimider et préserver le régime, car chaque exécution de prisonniers politiques et insurgés peut devenir un point de ralliement contre le régime.
Les exécutions en Iran : Un catalyseur pour les mouvements de résistance et la révolte
Les leaders de la révolte et ceux qui expriment leurs revendications dans les rues scandent des slogans tels que « C’est notre dernier message, si vous exécutez, il y aura un soulèvement » ou « le soulèvement est la réponse à l’exécution ». En d’autres termes, chaque exécution de prisonniers politiques et d’insurgés peut devenir un nœud coulant autour du cou du régime, resserrant le nœud pour Khamenei lui-même.
Les exécutions en Iran ont suscité la colère de l’opinion publique.
Les déclarations du mollah Abdulghaffar Naghshbandi, érudit religieux sunnite et ancien chef de la prière du vendredi dans la ville de Rask, dans le Bluchestan, le 19 mai, indiquent que la société se dirige vers la rébellion. Il a déclaré à la population : « Pendant quarante-quatre ans, nous vous avons invités à faire valoir vos revendications par des moyens légaux ou, en d’autres termes, pendant quarante-quatre ans, nous vous avons invités à un mirage inaccessible, pendant quarante-quatre ans, nous vous avons donné la mauvaise adresse, mais trop c’est trop ».
Il a ajouté : « Nous nettoierons notre pays de vos clercs sales et corrompus, et nous devrons payer un prix élevé et lourd sur cette voie. » Par conséquent, les exécutions en Iran contribuent à accélérer la rébellion. La société doit attiser le feu, renforcer l’organisation et soutenir la résistance nationale qui s’est déjà manifestée dans les centres révolutionnaires. Cela est possible en soutenant et en s’alignant sur le mouvement de résistance organisé.
L’imitation de Khomeini par Khamenei
Il semble que le régime iranien, en particulier Khamenei et ses fidèles, n’ait pas d’autre choix que de recourir aux exécutions et de reproduire le modèle du massacre de 1988 ordonné par Khomeini. Ils pensent qu’en augmentant le nombre d’insurgés emprisonnés, la torture et les exécutions, ils peuvent intimider la société et relancer le soulèvement. En réalité, les actions répressives du régime ont suscité davantage de colère et de haine au sein de la société, ce qui permet aux rébellions locales et aux troubles réprimés de se transformer en véritables soulèvements.
Aujourd’hui, le régime des mollahs est confronté à une vague de protestations et de soulèvements populaires résultant de son incapacité à répondre aux besoins et aux droits de la population. Ces soulèvements se sont répandus dans diverses régions du pays, notamment au Baloutchistan, au Kurdistan, à Téhéran, à Ispahan et dans de nombreuses autres villes d’Iran. Certains des objectifs de ces soulèvements sont liés à des problèmes tels que la pauvreté, le chômage, l’injustice, la corruption politique et économique et l’absence de protection sociale.
Dans de telles circonstances, les exécutions en Iran peuvent créer une vague de vengeance et de colère au sein de la population, ce qui conduira finalement à la chute de ce régime oppressif et fasciste.
Il convient de noter que la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme peuvent jouer un rôle influent dans la lutte contre les exécutions massives en Iran et l’oppression de la population.
Le mot de la fin est : malgré le fait que Khamenei utilise les exécutions comme un outil pour intimider la société et le peuple, il semble que ces mesures ont intensifié le soulèvement et la colère populaire et conduiront finalement à un soulèvement national et au renversement du régime.
Source : Iran News Wire