CSDHI, 16 octobre 2015 – Le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran a publié un communiqué : La 13ème édition de la Journée mondiale contre la peine de mort a eu lieu, il y a quelques jours. Cette année, la communauté internationale prête une attention plus grande à l’application de la peine de mort pour des crimes liés à la drogue.
Je partage les sentiments exprimés récemment par mes collègues, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires et le Rapporteur spécial sur la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, dans une déclaration conjointe qui a appelé tous les États à mettre un terme à l’utilisation de la peine de mort pour les crimes liés à la drogue. …
En mars 2015, j’ai présenté les conclusions de mon dernier rapport sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran au Conseil de droits de l’homme des Nations Unies. J’ai noté, avec une extrême préoccupation, que la République islamique d’Iran conserve la peine de mort pour les crimes liés à la drogue. La loi antistupéfiants de l’Iran, qui a été amendée en 2010, impose une sentence de mort pour 17 infractions et établit un seuil minimum pour la possession de certains médicaments au-dessus duquel la peine de mort est appliquée automatiquement.
En 2014, l’Iran aurait exécuté 753 personnes, le taux le plus élevé en 10 ans.
Le mois dernier, le Secrétaire général des Nations Unies a fait part de ses préoccupations concernant l’augmentation du nombre d’exécutions dans le pays et a appelé le gouvernement iranien à « introduire un moratoire sur l’utilisation de la peine de mort ». Les groupes des droits de l’homme continuent de signaler un nombre alarmant d’exécutions en 2015, dont beaucoup sont prétendument liés à des crimes en relation avec la drogue, et ils ont soulevé de sérieuses questions et leurs préoccupations au sujet des prétendus procès équitables dans les cas de peine de mort.
Enfin, je renouvelle mon appel à la République islamique d’Iran à faire tout son possible pour protéger le droit à la vie en mettant en place un moratoire sur la peine de mort avec l’intention de l’abolir complètement.
Auteur : Ahmad Shaheed