CSDHI – Le vrai taux de chômage est plusieurs fois supérieur à ce qui a été annoncé officiellement, et il ne diminuera pas dans un proche avenir, selon l’ancien responsable de l’Université de l’économie de Téhéran.
Le ministre du travail du régime a également annoncé plus tôt que le taux de chômage du pays ne diminuera pas au cours des prochaines années.
Cette année, dans son rapport détaillé de 2016sur le marché du travail, le Centre de statistiques du régime a annoncé que le nombre de chômeurs du pays avait atteint le chiffre de trois millions. Cependant, les propres experts économiques du régime semblent ne pas croire en la réalité de ce chiifre, déclarant que si le chômage caché, ainsi que les diplômés universitaires, sont pris en compte, le nombre de chômeurs dans le pays atteindra le nombre de 15 millions.
Abbasali Abunouri, économiste et ancien directeur de l’Université de l’économie de Téhéran, a déclaré lors d’un entretien avec l’agence de presse officielle, Nasim-Online, le jeudi 15 juin : « La récession et le chômage se poursuivront et je ne pense pas qu’ils seront résolus au cours des quatre prochaines années ».
Le Centre de statistiques du régime, en référence aux diplômés prêts à entrer sur le marché du travail, les a appelés « les chômeurs cachés du pays ».
Un peu plus de 10 % de la population étaient sous-employés l’année dernière. Ceux dont les heures de travail hebdomadaires sont inférieures à celles fixées par le droit du travail, ceux qui ne travaillent pas en raison d’un ralentissement des activités sur leur lieu de travail ou ceux qui sont en période d’inactivité en raison de leur type d’emploi, font partie de ceux qui sont sous-employés.
Hassan Rouhani, cité par le site Web présidentiel du régime, a déclaré plus tôt cette année : « … au lieu de créer des emplois pour nos jeunes, ils ont ouvert les portes des universités pour les y envoyer, afin que nous ayons maintenant cinq millions d’étudiants, dont 800 000 diplômés chaque année et qui entrent dans le marché du travail ».
Ajouter à ce chiffre le nombre de demandeurs d’emploi sans diplôme universitaire, ainsi que le trop plein de chômeurs depuis les dernières années. Cela montre qu’il y a au moins 1 200 000 personnes qui entrent dans le marché du travail iranien chaque année.
Même le secteur de la construction, qui est une force motrice pour de nombreux autres secteurs, est en récession. S’échapper de la crise en créant une croissance économique est la condition préalable pour créer des emplois durables.
Abbasali Abunour a déclaré : « Une haute densité d’intégration dans le secteur du logement a empêché ce secteur de sortir de la récession à court terme, alors je préviens que le secteur du logement continuera d’être en crise profonde ».
Ali Rabiei, ministre du travail et des affaires sociales du régime, avec d’autre autorités gouvernementales, ont confirmé l’existence de la crise du chômage dans le douzième gouvernement. Rabiei a déclaré, en se référant au plan du gouvernement visant à créer un million d’emplois en 2017, que « si le taux de création d’emplois au cours des 4 à 5 prochaines années reste à son niveau actuel, le taux de chômage restera le même ».
Avec 1 200 000 demandeurs d’emploi entrant sur le marché du travail chaque année, à moins que Rohani ne réussisse à créer plus d’un million d’emplois, le taux de chômage ne fera que continuer à augmenter.
Le Centre de statistiques du régime affirme que 615 000 emplois ont été créés l’année dernière, mais le taux de chômage est passé de 11 % à la fin de l’année dernière à 12,4 % au début de cette année.
Ali Dini-Torkamani, un expert économique a souligné lors d’une interview avec le site Web de Fararoo, le 14 juin, que « … la mauvaise structure imbriquée des entités et le nombre élevé de centres de pouvoir » est le plus important problème de Rouhani en économie, déclarant qu’avec leur pouvoir décisionnel, « les centres mettent le gouvernement en difficulté parfois avec leurs décisions ».
Source : Stop au Fondamentalisme