CSDHI – Apprenant la confirmation de sa condamnation à mort, le prisonnier politique Ali Saremi a envoyé un message intransigeant et courageux depuis sa prison. M. Saremi est père d'un résident du camp d'Achraf en Irak, qui abrite 3.400 membres de l'opposition iranienne, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI).
« Au nom de Dieu,
« J'ai lu une fois de plus dans les journaux que le procureur [du régime] avait dit que les condamnations à mort de six sympathisants de l'OMPI étaient confirmées et qu’elles seraient bientôt appliquées. Il faut demander au procureur : N’avez-vous jamais donné à ce pays autre chose que la mort, la pauvreté, la terreur et des matraques au cours des trente et une années de votre pouvoir ?
« En revenant sur les événements de ces 31 années, on peut se rendre compte que l'exécution de six d’entre nous n'est pas un roman ni un conte étonnant ! C'est la seule chose que vous sachiez faire. Funestes réactionnaires, avez-vous apporté autre chose que la mort au peuple iranien ?
« Tandis que vous continuez à soumettre cette nation à l'humiliation, la mort, la tristesse et l'illusion, sachez que le jour du châtiment populaire est proche. Des vagues de haine et de dégout du peuple vous recouvrent jour et nuit. Ne croyez pas un instant que les gens soient ignorants et qu’ils oublieront les matraques, les chaînes, les couteaux, Kahrizak [camp de la mort], les assassinats persistants, les agents en civil et les voyous qui font pleuvoir sur les gens des coups de matraques.
« Au Jour du Jugement, vous serez debout à côté des pharaons, Néron, Gengis Khan, et ceux qui ont trahi les nations à travers l'histoire. Ce jour n’est pas très loin. Soi-disant procureurs qui justifient des jugements sans fondement prononcés dans vos soi-disant tribunaux, où trouverez-vous de place parmi les humains et les musulmans ?
« Cette nation ne donnera pas la main aux tyrans. Vous avez rendu la vie insupportable à la population à force d’avoir multiplié les tables sans repas, les enfants abandonnés, la toxicomanie et la jalousie. Comment osez-vous continuer de gouverner, de parler et de faire des promesses ? N’êtes-vous pas mortifiés ? Honte à vous tous.
Ali Saremi