CSDHI – Le matin du 12 décembre 2022, les autorités iraniennes ont exécuté la condamnation à mort du jeune manifestant Majid Reza Rahnavard. Il a été exécuté en public dans la ville de Mashhad, dans le nord-est de l’Iran. Majid Reza Rahnavard a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Mashhad, dirigé par le juge Seyed Hadi Mansouri, pour le motif de moharebeh. Le jugement a été confirmé par la cour suprême. Majid Reza Rahnavard a participé à des manifestations à Mashhad le jeudi 17 novembre 2022. Il a été arrêté le 19 novembre 2022, accusé d’avoir tué deux membres des forces du Bassidj.
La première session du procès de Majid Reza Rahnavard s’est tenue le mardi 29 novembre 2022. L’audience, dirigée par Seyed Hadi Mansouri au tribunal révolutionnaire de Mashhad, a été traitée en moins de 10 jours après l’arrestation de l’accusé. Majid Reza a été condamné à mort et le procureur du tribunal révolutionnaire a souligné la condamnation à mort tout en assurant qu’elle serait exécutée la semaine suivante.
La peine de mort de Majid Reza Rahnavard a ensuite été confirmée par la cour suprême d’Iran et a été mise en œuvre en public à l’aube du lundi 12 décembre 2022.
La sentence a été prononcée et exécutée alors que Majid Reza Rahnavard n’a pas pu désigner l’avocat de son choix. D’autre part, il a été soumis à la torture et à des aveux forcés. Dans une séquence, on voit sa main (droite) dans un plâtre médical et fracturée pendant la torture.
Selon les informations reçues, Majid Reza n’a pas été autorisé à avoir un avocat désigné. Le tribunal avait tout préparé en vue de sa condamnation. Il n’a pas eu la possibilité de se défendre. Des images ont été obtenues montrant des mercenaires du gouvernement en train de faire des graffitis sur le mur d’entrée de sa maison. Ils avaient écrit « Meurtrier » et « Maison du meurtrier ». Des agents ont fait irruption dans sa résidence et ont brisé les fenêtres. Leur objectif était d’intimider la population et les membres de sa famille.
Majid Reza Rahnavard a été accusé d’avoir assassiné Hossein Zeinalzadeh et Daniel Rezazadeh, le jeudi 17 novembre 2022, lors de manifestations nationales. Les deux hommes sont membres des forces du Bassidj à Mashhad. M. Rahnavard a été accusé alors qu’aucune des séquences vidéo fournies de la scène ne décrit l’apparence de l’agresseur. Les services de renseignement ont affirmé que les images diffusées avaient été recueillies par des caméras de vidéosurveillance situées à proximité du lieu du crime.
Majid Reza Rahnavard était âgé de 23 ans et résidait à Mashhad. Avant son arrestation, il travaillait dans un magasin de fruits situé dans la rue Pirouzi (Victoire).
Aujourd’hui, à 7 heures du matin, les autorités iraniennes ont informé la famille de M. Rahnavard de l’exécution de leur fils lors d’un appel téléphonique. Elles ont également indiqué qu’il avait été enterré et leur ont seulement donné le lieu de la sépulture. La famille de Majid Reza Rahnavard a été informée que son fils était enterré dans le bloc 66 du cimetière de Behesht Reza. Les autorités n’ont pas permis à la famille d’organiser une cérémonie en l’honneur de leur fils assassiné ni de voir son visage pour la dernière fois.
Dans un tweet précédent, Iran HRM avait informé que le représentant du procureur avait montré un couteau au tribunal, l’attribuant à Majid Reza Rahnavard. Ce scénario ressemble beaucoup à celui des aveux forcés et du coup monté pour le meurtre de Navid Afkari.
Cette pendaison tragique n’aurait pas dû être autorisée.
Source : Iran HRM
