CSDHI – Le régime a procédé à l’exécution de Fatemeh Yousef Abadi, une femme condamnée à une peine de qisas (la loi du talion) pour meurtre, à la prison de Rajaï Chahr (Gohardasht), le 12 juillet.
Elle a été transférée de la prison de Qarchak à la prison de Rajaï Chahr pour y être exécutée en même temps qu’une autre prisonnière. La seconde femme a été renvoyée dans sa cellule pour des raisons inconnues.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, son exécution n’a pas été signalée par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.
Les personnes accusées de « meurtre intentionnel » sont condamnées à une peine de qisas (la loi du talion), indépendamment de l’intention ou des circonstances, en raison de l’absence de gradation dans la loi. Une fois l’accusé condamné, la famille de la victime doit choisir entre l’exécution en guise de châtiment, la diya (prix du sang) ou le pardon.
L’Iran est le plus grand bourreau de femmes. En 2022, il y a eu au moins 16 exécutions de femmes. Fatemeh est la dixième à être exécutée en 2023. Deux autres femmes ont été exécutées à la prison centrale d’Ispahan le 9 juillet. Selon le rapport d’Iran Human Rights sur les femmes et la peine de mort en Iran à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, au moins 164 femmes ont été exécutées entre 2010 et octobre 2021. Dans 66 % des cas de meurtre connus, les femmes ont été condamnées pour avoir tué leur mari ou leur partenaire. Au sein du mariage, une femme n’a pas le droit de divorcer, même en cas de violence domestique et d’abus, qui sont dissimulés dans les codes culturels et le langage.
Source : IHR