CSDHI – La prisonnière politique, Fatemeh Muthanna, est détenue dans le quartier d’isolement pour femmes de la prison d’Evine en Iran. Pourtant, elle est dans un mauvais état physique et son besoin urgent de soins médicaux.
Un état de santé préoccupant
Tout d’abord, Fatemeh Mosanna serait dans un état physique alarmant. Elle souffre de graves problèmes digestifs tels que diarrhée et vomissements, de sorte qu’elle ne peut pas s’alimenter.
Au lieu d’être transférée au centre médical de la prison, cette prisonnière politique a sérum en quarantaine à plusieurs reprises.
Fatemeh Mosanna a été transférée à l’hôpital Taleghani de Téhéran le 19 août 2020. Elle était alors inconsciente. Ensuite, les agents l’ont menottée à son lit à l’hôpital.
Sur ordre d’Amin Vaziri, le procureur spécial des prisonniers politiques, elle n’a pas le droit de recevoir de visite de ses proches.
Une probabilité de coronavirus
Fatemeh Mosanna présentait également de la fièvre et des frissons avant d’être transférée à l’hôpital. Il est possible qu’elle ait été infectée par le coronavirus.
Elle a été renvoyée à la prison d’Evine, le 26 août 2020, sur ordre d’Amin Vaziri, sans traitement.
Iman Sadeghi, le fils de Mme Mosanna, s’est rendu à l’hôpital pour y livrer quelques articles destinés à l’hôpital. Mais en réalité, il a découvert que sa mère avait été ramenée en prison contre l’avis du médecin.
Iman Sadeghi s’est donc rendu au bureau du procureur pour suivre l’affaire, où M. Vaziri lui a dit que sa mère devrait se rétablir en isolement.
En dépit des protestations de M. Sadeghi, les agents l’ont expulsé du bureau du procureur, sur ordre de M. Vaziri.
Mme Muthanna souffre de colite intestinale et de migraines nerveuses sévères.
Condamnée avec son époux à 15 années de prison
Depuis 2015, Hassan Sadeghi et son épouse Fatemeh Mosanna purgent une peine de 15 ans de prison. Ils ont été arrêtés en janvier 2013 pour avoir organisé une cérémonie de deuil du père de Hassan Sadeghi, Gholamhossein Sadeghi. Il était membre de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Le gouvernement a confisqué toutes les propriétés du couple, y compris ce qu’Hassan Sadeghi avait hérité de son père.
Hassan Sadeghi a passé six autres années en prison dans les années 1980, de 15 à 21 ans, pour avoir participé à des activités politiques liées à l’OMPI.
Pendant cette période, l’épouse de Hassan Sadeghi, Fatemeh Mosanna, et sa mère, Ferdows Mahboubi, ont respectivement purgé deux et quatre ans de prison.
Les frères de Mme Mosanna, Ali, Mostafa et Morteza Mosanna ont été exécutés dans les années 1980, tous pour « collaboration avec l’OMPI. »
Le régime a exécuté des milliers de prisonniers politiques et de membres de l’OMPI, sans procès, au cours des années 1980.
Il s’agissait pour la plupart de jeunes hommes et de femmes. Mais certains étaient des adolescents, emprisonnés en raison de leurs opinions politiques et de leurs activités politiques non violentes.
Source : Iran HRM