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Des prisonniers politiques privés de soins médicaux malgré des symptômes de la COVID-19

Last Updated: 12 novembre 2020By Tags: ,
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Mohammad Banazadeh Amirkhizi et Payam Shakiba

CSDHI – Les autorités carcérales iraniennes refusent de soigner les prisonniers politiques Mohammad Banazadeh Amirkhizi et Payam Shakiba, détenus dans la prison d’Evine à Téhéran. Pourtant, ils présentent des symptômes de la COVID-19.

La COVID-19 pénètre chez les prisonniers politiques

Les prisonniers politiques souffrent de fièvre, de maux de tête, de léthargie, de perte d’odorat et de goût depuis environ une semaine.

En plus de son âge, Banazadeh Amirkhizi, 65 ans, souffre de graves problèmes médicaux, notamment d’une insuffisance cardiaque qui le met particulièrement en danger de maladie grave ou de mort s’il contracte le COVID-19.

L’autre prisonnier politique, Payam Shakiba, souffre de migraines, ce qui a aggravé ses symptômes.

Des conditions de détention plus que précaires

Plusieurs informations ont fait état de conditions surpeuplées, insalubres et non hygiéniques à l’intérieur de la prison d’Evine. Elles exposent les prisonniers à un risque accru d’infection par la COVID-19.

Les prisonniers n’ont pas reçu suffisamment de savon ou d’autres produits sanitaires. Le magasin de la prison vend les masques à un prix très élevé. De nombreux prisonniers n’ont pas les moyens de s’en procurer.

En outre, les prisonniers politiques sont systématiquement privés de traitement médical adéquat. Par conséquent, les plus vulnérables au Coronavirus le contractent.

Nouvelle affaire contre Mohammad Banazadeh Amirkhizi

Les autorités ont transféré Mohammad Banazadeh Amirkhizi et Payam Shakiba, ainsi qu’un autre prisonnier politique, Majid Asadi, de la prison de Rajaï Chahr au pavillon 209 de la prison d’Evine, gérée par le ministère iranien du renseignement, le 22 août. Les autorités judiciaires ont ouvert une nouvelle affaire contre eux pendant leur emprisonnement.

Le ministère du renseignement a arrêté un militant politique chevronné, Banazadeh, 74 ans, le 30 novembre 2009, alors qu’il soutenait l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran. Il l’a libéré en novembre 2014 après avoir purgé une peine de cinq ans.

Mais Il l’a arrêté de nouveau en février 2016 et l’a jugé en novembre 2017.

Dans un jugement rendu le 27 novembre 2017, le juge Mashallah Ahmadzadeh de la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Banazadeh à 11 ans de prison à Evine et à deux ans d’exil dans la ville de Nikshahr, dans la province du Sistan-Baloutchistan.

La cour d’appel a confirmé la sentence en juillet 2018.

Payam Shakiba au secours d’une édudiante

Les agents du régime avaient arrêté Payam Shakiba, le 8 juillet 2008 pour avoir dénoncé une inconduite sexuelle d’un cadre supérieur du campus de l’université de Zanjan contre une étudiante. Il y était étudiant à l’époque.

En mars 2010, la justice iranienne a condamné Shakiba à un an de prison. Il est accusé « d’avoir provoqué l’anxiété du public » et « d’avoir été l’instigateur de rassemblements illégaux contre la sécurité nationale ». Les autorités lui ont interdit de retourner à l’université pendant deux semestres. En appel, les juges ont réduit sa peine à six mois de prison. Il les a purgés de novembre 2010 à mars 2011.

Les autorités l’ont arrêté à nouveau en 2016 et jugé en novembre 2017.

La justice l’a condamné à six ans de prison.

Le bureau du procureur de la prison d’Evine a convoqué Mohammad Banazadeh Amirkhizi et Payam Shakiba, ainsi que Majid Assadi,  en juillet 2020. Ils ont appris que de nouvelles accusations avaient été portées contre eux pendant leur séjour en prison.

Le régime des mollahs a accusé les trois prisonniers politiques d’ « activités de propagande contre le régime. »

Source : Iran HRM

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