CSDHI – Lors de sa première conférence de presse post-électorale, le meurtrier de masse Ebrahim Raïssi a implicitement déclaré qu’il devait être applaudi pour avoir massacré des milliers d’Iraniens.
Il devrait être applaudi pour avoir massacré des milliers d’Iraniens
Interrogé sur son rôle dans le massacre de masse de 1988, le meurtrier Ebrahim Raïssi a déclaré effrontément : « Depuis le début de ma carrière de juriste, j’ai toujours défendu les droits humains du peuple. Les droits de l’homme sont depuis toujours le point central de toutes mes responsabilités. »
» A ceux qui portent des accusations, il faut leur dire qu’aujourd’hui nous sommes les accusateurs en tant que défenseurs des droits humains. Toutes les mesures que j’ai prises durant mes fonctions ont toujours été pour défendre les droits humains contre ceux qui perturbent ces droits. »
Ironiquement, a-t-il ajouté, on « devrait me féliciter » pour avoir défendu les droits du peuple.
« Si un expert juridique, un juge ou un procureur a défendu les droits des personnes et la sécurité de la société, il faut le féliciter et l’encourager », a-t-il déclaré.
Dans une déclaration totalement éhontée, il a affirmé : « Je suis fier de ce que j’ai réalisé en tant que procureur. Où que je sois, j’ai défendu les droits, la sécurité et le bien-être des gens ».
Il a déclaré que ceux qui violent les droits de l’homme aujourd’hui dans le monde doivent répondre de leur responsabilité dans la violation des droits humains devant les peuples du monde.
Raïssi figure sur les listes des sanctions de l’UE et des États-Unis pour des violations en série des droits humains.
C’est un meurtrier et un génocidaire. Il s’est ouvertement vanté de son rôle en tant que membre de la « commission de la mort ». Cette dernière a supervisé le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques au cours de l’été 1988.
Le meurtrier Ebrahim Raïssi, membre de la commission de la mort
Ebrahim Raïssi a joué un rôle clé dans le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Il était le procureur général adjoint de Téhéran en 1988. Et il était membre de la « commission de la mort » de Téhéran. Celle-ci a ouvert la voie à l’exécution extrajudiciaire de 30 000 prisonniers politiques.
Il a toujours été l’un des principaux responsables judiciaires du régime. Il était profondément impliqué dans les violations systématiques des droits humains commises par le régime.
Le meurtrier de masse Ebrahim Raïssi a occupé le poste de chef du pouvoir judiciaire au cours des deux dernières années. Il est responsable de l’exécution de près de 700 personnes. Dont 22 prisonniers politiques, tels que le champion de lutte iranien et manifestant détenu, Navid Afkari.
Les États-Unis ont sanctionné Raïssi en 2019 pour son rôle dans les violations des droits humains. Il est également responsable de l’arrestation illégale et de la torture de milliers de manifestants des manifestations en Iran en 2019.
Raïssi doit faire l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité
Agnès Callamard, la secrétaire générale d’Amnesty International, a réagi à l’annonce de l’élection de Raïssi en déclarant : « Le fait qu’Ebrahim Raïssi se soit hissé à la présidence au lieu de faire l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité est un sinistre rappel que l’impunité règne en maître en Iran. »
Elle a souligné : « Nous continuons à demander qu’Ebrahim Raïssi fasse l’objet d’une enquête. Il faut le poursuivre pour son implication dans des crimes passés et actuels au regard du droit international. Notamment par les États qui exercent leur compétence universelle. »
Le secrétaire général d’Amnesty s’est montré très critique à l’égard de ce simulacre d’élection. Il a déclaré : « L’accession d’Ebrahim Raïssi à la présidence s’est déroulée dans un environnement électoral hautement répressif. Celui-ci a empêché les femmes, les membres des minorités religieuses et les candidats aux opinions opposées de se présenter. »
Source : Iran HRM