CSDHI – Le ministère de la santé a sonné l’alarme concernant la prévalence de la malnutrition dans la ville portuaire de Chabahar, dans le sud de l’Iran. Cité par l’agence de presse officielle IRNA, le 15 janvier, Reza Ezzatian, un responsable du ministère de la santé, a déclaré : « 39 000 enfants de moins de cinq ans, dans la ville, souffrent actuellement de malnutrition ».
« En marge de la ville et des zones rurales éloignées, la situation est pire en termes de nutrition et de pauvreté », a déclaré Ezzatian.
« Cette région et d’autres villes de la province du Sistan-Baloutchistan ont des taux élevés de malnutrition. Par conséquent, il faut accorder une attention plus sérieuse à ce sujet », a-t-il ajouté.
Selon de nombreux experts, des millions d’enfants iraniens souffrent actuellement de malnutrition : faible poids, petite taille, mauvaise croissance cérébrale et physique, diminution de l’intelligence, diminution importante des capacités d’apprentissage, ostéoporose et risque accru de tomber malade.
« 800 000 enfants iraniens âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition. Selon les estimations, la moitié de ces enfants ne reçoivent pas de nourriture adéquate en raison de maladies et d’une faible culture nutritionnelle. L’autre moitié de ces enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition et d’un faible développement du cerveau parce qu’ils sont nés dans une famille pauvre. Les experts en enfance estiment que la malnutrition est la principale cause de la mauvaise croissance des cerveaux des enfants. Les chiffres de la malnutrition varient d’un bout à l’autre du pays », selon le quotidien officiel Tabnak (le 2 janvier 2018).
Les enfants souffrant de malnutrition dans la province du Sistan-Baloutchistan sont maigres et de petite taille. Dans la région centrale de Zagros, les enfants subissent des effets secondaires similaires, mais la situation s’est aggravée à un point tel que la malnutrition est devenue une norme, selon le site Internet Salamat News.
« La malnutrition dans la région centrale de Zagros est complètement oubliée, car la pauvreté fait désormais partie intégrante de la vie quotidienne des villageois », a déclaré Salamat News. Certains élèves souffrent de perte de mémoire et n’arrivent plus à se souvenir de leurs propres noms. Et le corps et les parties du corps des enfants souffrant de ce problème sont plus petits que ce qui serait considéré comme la moyenne pour leur âge.
Parmi les autres régions souffrant de malnutrition, on trouve la province de Boyer-Ahmad et des villages proches de Téhéran, notamment Zarafshan, Bagh-e Fayz, Mian Abad et Mousa Abad, ainsi que sur le périphérique près de la ville d’Islamshahr.
Les enfants souffrent de divers problèmes de santé en raison de la malnutrition.
Les nouvelles maladies qui prolifèrent à travers le pays, notamment une augmentation significative du cancer, des taux sanguins bas et des maladies intestinales ne sont que quelques-unes des crises résultant de la malnutrition. Selon des statistiques publiées dans les médias du régime, plus de six millions de personnes en Iran souffrent d’ostéoporose, ce qui signifie littéralement un os poreux, est une maladie caractérisée par une réduction de la densité et de la qualité de l’os. À mesure que les os deviennent plus poreux et fragiles, le risque de fracture augmente considérablement. La perte osseuse se produit de manière silencieuse et progressive.
Qui est à blâmer ?
L’Iran est le deuxième plus grand gisement de gaz naturel et la quatrième réserve de pétrole brut. Cependant, 50 millions d’Iraniens vivent dans la pauvreté, ce qui est l’un des principaux facteurs de malnutrition chez les enfants iraniens.
La société iranienne est maintenant décrite ainsi : une minorité de 4% vit dans la richesse, tandis que la majorité, 96 % du pays, vit dans des conditions de pauvreté et même extrêmement mauvaises.
Et ceci, tandis que le régime iranien soutient le régime de Bachar al-Assad en Syrie avec des armes, des troupes et d’autres services.
Récemment, le secrétaire de la Fédération de l’Association iranienne de l’alimentation, Kaveh Zargaran, a déclaré à l’agence de presse Tasnim que « l’Iran est en mesure de fournir à la Syrie toutes sortes de produits alimentaires », a rapporté l’agence de presse officielle Tasnim, le 4 janvier 2019.
« En dépit des relations économiques et politiques chaleureuses entre les deux pays, la valeur des exportations iraniennes de produits agricoles et alimentaires vers la Syrie n’est pas à un niveau satisfaisant », a déploré M. Zargaran.
Source : Les Droits de l’homme en Iran, le 17 janvier 2019