CSDHI – Surna Sattari, vice-président des sciences et des technologies en Iran, a tenu à démenti toute fuite des cerveaux de ce pays, disant qu’il s’agit plutôt d’un « mouvement organisé ».
Il a balayé d’un revers de main les statistiques des centres mondiaux selon lesquelles l’Iran est dans le peloton de tête de la fuite des cerveaux et de migration des élites, déclarant que le nombre de diplômés quittant le pays était de « 40 000 diplômés par an. »
La migration des élites et l’exode des cerveaux est un fait reconnu par les représentants du gouvernement. Bagher Larijani a déclaré : « L’Iran a le deuxième taux le plus élevé au monde d’exode des cerveaux, avec entre 150 000 et 180 000 immigrants instruits par an, et il est nécessaire de planifier sérieusement l’utilisation de ces capacités au niveau national. » (Agence des Club des Jeunes Journalistes, 13 août 2019)
En ce qui concerne la fuite des élites à l’étranger, Mohsen Safaï Farahani, député des mollahs, a déclaré : « De 1989 à ce jour, le taux de migration de cerveaux iraniens est le plus élevé de ceux rapportés par la Banque mondiale. Le gouvernement se fiche de ce qui pousse ces forces à quitter facilement le pays. »
Selon l’Office fédéral allemand des migrations et des réfugiés, « plus de 47 % des demandeurs d’asile iraniens ont terminé leurs études universitaires. Près de 40 % des demandeurs d’asile iraniens ont un diplôme. Selon ses informations, seuls 9 % des Iraniens ont terminé leur première année d’études secondaires et parmi les milliers de réfugiés iraniens, aucun n’est illettré. » (Site de la radio Deutsche Welle, 20 août 2019)
Le site Eqtesad Online du 29 octobre 2018 reconnaissait que « le chômage des diplômés universitaires est deux fois plus élevé que celui des analphabètes. Depuis des années, le marché du travail iranien est tourmenté par une nombreuse population de diplômés universitaires et la liste des demandeurs d’emploi est longue. Les jeunes, qui possèdent tous un diplôme universitaire de la licence au doctorat, partagent le même état d’esprit à propos des emplois et des carrières futures. »
Le quotidien Aftab Yazd a écrit : « De nombreux experts estiment que l’émigration des personnes éduquées du pays est liée au manque d’emplois convenables. C’est pourquoi ces personnes sont obligées de quitter le pays pour trouver un avenir meilleur et la seule solution pour cela est l’émigration. Cependant, le nombre d’émigrants diplômés augmente chaque année et il y a plus de postes de direction vacants que de postes spécialisés. Mais ce n’est pas tout, ces jours-ci, tout en parlant avec des gens, même s’ils n’ont pas encore la capacité d’émigrer, dès lors que les conditions sont réunies, ils envisagent un meilleur avenir en émigrant dans les pays développés. »
Sur la vague d’émigration de l’année dernière, le site Iran Diplomacy a écrit : « Au cours de l’année écoulée, nous avons assisté à une poussée de l’émigration et à l’acquisition de biens immobiliers et d’appartements dans des pays comme la Turquie, la Géorgie et autres par les Iraniens… Cela fait partie des dommages infligés au pays au cours de la dernière année et demie écoulée. » (21 octobre 2019)
Source : Iran News Wire