CSDHI – Avec l’échec sévère des réseaux sociaux produits localement et leur non-utilisation par les utilisateurs iraniens, maintenant, après presque trois ans, le plan d’organisation et de contrôle des médias sociaux est à l’ordre du jour du parlement du régime.
Le parlement va promulguer différentes lois afin d’organiser les réseaux sociaux étrangers
Maintenant, après les élections présidentielles, il semble que le parlement va promulguer différentes lois afin d’organiser les réseaux sociaux étrangers. Cela était prévisible avec l’entrée d’Ebrahim Raïssi au gouvernement en tant que nouveau président.
Le plan visait à protéger les droits des utilisateurs dans le cyberespace et à organiser les médias sociaux. Il sera examiné cette semaine au parlement. L’accent mis sur l’authentification des utilisateurs internes, la nécessité d’obtenir la permission et la coopération des messageries et réseaux sociaux étrangers. La criminalisation des activités des utilisateurs sur les réseaux sociaux bloqués et filtrés et le traitement des personnes qui fournissent des outils de contournement du filtrage figurent parmi les dispositions de ce plan.
Le plan examiné par le parlement iranien aura un impact important sur les activités en ligne des utilisateurs sur les réseaux sociaux. De nombreux réseaux sociaux parmi les plus actifs au monde sont filtrés en Iran. Aussi, il est pratiquement impossible ou très difficile d’y accéder. Par conséquent, les législateurs, cherchent à créer davantage de barrières pour que les utilisateurs puissent accéder aux réseaux sociaux. Le régime est ainsi dans une situation extrêmement tendue et cherche à bloquer et à contrôler toute connexion entre le peuple lui-même et l’opposition à l’extérieur du pays si de nouvelles manifestations ont lieu.
Quels sont les points importants de ce plan ?
Les réseaux sociaux étrangers seront bloqués s’ils ne prennent pas les mesures nécessaires pour s’enregistrer et se conformer aux lois nationales dans les deux mois suivant l’approbation de ce projet de loi par le Parlement.
L’accent est mis sur l’authentification des utilisateurs des réseaux sociaux. Cette clause permettra de maintenir une plus grande sécurité.
Les vendeurs d’outils nécessaires pour accéder aux réseaux sociaux et aux sites web bloqués sont considérées comme coupables. les autorités judiciaires les poursuivront.
Sanctions pour ceux qui accèdent aux réseaux sociaux bloqués
Les autorités considèrent les utilisateurs des réseaux sociaux bloqués et filtrés après l’adoption de ce projet de loi comme des coupables. Elles les sanctionnent avec des amendes et des peines d’emprisonnement.
La bande passante des messageries externes est réduite à la moitié de celle des messageries internes.
Les forces armées gèrent la passerelle Internet.
Si ce plan est approuvé, un groupe de travail beaucoup plus important que le groupe de travail chargé de déterminer les affaires pénales sera chargé du filtrage.
Les cas susmentionnés font partie des clauses les plus marquantes de ce plan. 40 membres du parlement l’ont signé. Les députés vont maintenant l’approuver. Si le parlement approuve le plan, le régime fera un pas de plus dans la répression de la vie privée et de la liberté d’expression des citoyens.
Les activités dans les messageries interdites sont des infractions
À ce sujet, le quotidien officiel Etemad a écrit :
La semaine dernière, le Parlement a examiné le plan « Protection des droits des utilisateurs dans le cyberespace et l’organisation des médias sociaux », à l’ordre du jour. Dans ce plan, les responsables iraniens considèrent que les activités des individus, des organisations, etc. dans les messageries interdites sont des infractions.
« L’expérience du blocage du cyberespace, qu’il s’agisse des réseaux sociaux ou des messageries, montre qu’il n’a eu d’autre résultat que d’entamer la confiance du public et de nuire aux petites entreprises. Bien sûr, le récent plan du parlement a une portée de destruction plus large. Selon le secrétaire de l’Internet Business Association, il peut détruire jusqu’à 300 000 petites entreprises et entreprises à domicile. Si nous supposons qu’en moyenne trois personnes gèrent chacune de ces entreprises, alors, 900 000 personnes seront licenciées avec un filtrage étendu. » (quotidien officiel Etemad, 26 juin 2021)
Source : INU