CSDHI – Des informations font état d’une épidémie de la Covid-19 dans le quartier des femmes de la prison d’Evine.
Selon des informations en provenance d’Iran, les détenues du quartier des femmes de la prison d’Evine contractent la maladie Covid-19. Celles dont le test est positif sont enfermées dans une pièce et ne reçoivent aucun soin.
Sadra Abdoallahi, dont la femme Aliyeh Motallebazadeh est emprisonnée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine, a publié samedi 17 juillet un fichier audio de sa femme. Il indique que les détenues contractent la Covid-19.
Motallebzadeh, photographe et militante des droits des femmes, a déclaré que les autorités ont transféré au moins trois détenues en quarantaine au cours des quatre derniers jours. Elles sont enfermées et abandonnées sans aucun soin ni traitement médical.
Selon des informations précédentes, Nahid Fat’halian, Zeinab Hamrang et Sepideh Kashani étaient positives. Les autorités d’Evine n’ont pas testé toutes les détenues bien que certaines présentent les symptômes.
Arezoo Ghassemi, Zahra Jamali et Mojgan Kavousi font partie de celles qui présentent les symptômes de la Covid-19.
Mme Motallebzadeh a dit au directeur adjoint de la prison d’Evine : » C’est comme si vous aviez entassé tout le monde ici et fermé les portes, les laissant tous mourir. » Il a répondu : « Dehors, c’est pareil. Les gens meurent là-bas. Quelle est la différence ? Vous allez mourir, vous aussi. »
Après l’apparition du virus dans le quartier des femmes, l’atmosphère est devenue chaotique. Les détenues ne font pas le ménage. Le quartier est devenu très insalubre. Les inquiétudes croissantes concernant l’infection d’autres détenues et le manque de soins médicaux ont perturbé les détenues.
Les prisonnières sont privées du droit d’appeler leur famille, ce qui a également suscité des inquiétudes parmi les familles des prisonnières.
Notamment, au début de ce fichier audio, on peut entendre les cris et les pleurs de Raheleh Ahmadi qui n’a même pas obtenu une brève permission pour assister aux funérailles de sa mère. Après le rejet de sa demande de permission par les autorités pénitentiaires, Raheleh Ahmadi a souffert de stress nerveux. Et sa douleur au disque lombaire s’est aggravée.
Alors que la majeure partie du monde est vaccinée, la pandémie de coronavirus ravage la population iranienne avec ses variantes. La situation dans les prisons est particulièrement grave en raison de la surpopulation et du manque de ressources hygiéniques.
Iran Human Rights Monitor demande la libération des prisonnières, en particulier des prisonnières politiques, jusqu’à ce que la pandémie de la Covid-19 soit terminée.
Source : Iran HRM