CSDHI – Une vidéo déchirante, largement diffusée sur les médias sociaux, montre des écoliers d’une école de la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l’Iran, pleurant leur professeur tué par des pasdarans (IRGC).
Les écoliers en deuil déclarent que « les pasdarans ont tué notre professeur ».
Shahram Bameri, enseignant dans l’école du village de Gunich dans la province, a été victime des atrocités de l’IRGC le mardi 12 avril, alors qu’il voyageait avec deux de ses proches de la ville d’Iranshahr, dans le comté de Khash. Bameri et l’un de ses proches ont été tués et le troisième passager a été grièvement blessé lorsque des pasdarans ont pris pour cible leur voiture, selon les récits de témoins oculaires.
Les écoliers venaient de retrouver leurs enseignants après une interruption de deux ans due à la pandémie du coronavirus.
Des citoyens du Sistan-Baloutchistan et du Kurdistan pris pour cibles
Ce n’est pas la première fois que d’innocents citoyens iraniens sont victimes des atrocités commises par les forces répressives du régime iranien. De nombreux citoyens innocents sont systématiquement ciblés et assassinés dans tout l’Iran, mais surtout dans des provinces défavorisées telles que la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est, et la région kurde, dans l’ouest et le nord-ouest du pays.
Selon les informations fournies par des groupes et des militants des droits humains, les forces de sécurité de l’État (SSF), les pasdarans et les gardes-frontières assassinent régulièrement des dizaines de citoyens dans ces régions chaque année.
Le 14 avril, le meurtre de trois citoyens baloutches dans le comté de Rudbar Sud, dans la province méridionale de Kerman, par les autorités du régime, a incité les habitants indignés à attaquer les forces de sécurité.
En février 2021, des atrocités similaires ont déclenché de violents affrontements entre les pasdarans et les habitants de la ville de Saravan, dans le Baloutchistan iranien, près de la frontière pakistanaise. À l’époque, les pasdarans avaient visé certains citoyens baloutches à balles réelles, faisant au moins six morts et de nombreux blessés. Le régime iranien a tué des transporteurs de carburant dans la province, sous le prétexte de lutter contre la contrebande. Or, les pasdarans contrôlent le réseau de contrebande iranien.
Les images des affrontements et les récits des témoins oculaires indiquent que le régime a eu recours à des tireurs d’élite, des chars et des véhicules blindés pour réprimer les manifestants à Saravan et dans d’autres régions. Les atrocités commises par les forces du régime à Saravan ont déclenché des manifestations contre le régime, qui se sont étendues à d’autres régions et ont duré environ 40 jours.
Les Iraniens ont déclaré leur solidarité avec les manifestants baloutches, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
Le meurtre de Shahram Bameri n’est ni le premier ni le dernier crime commis par les pasdarans et ses entités affiliées. Alors que les États-Unis et le groupe P4+1 négocient avec les mollahs une éventuelle radiation des pasdarans de la liste des organisations terroristes étrangères (FTO), ils devraient réaliser que le peuple iranien est la première victime de l’IRGC (des pasdarans).
Ne retirez pas les pasdarans de la liste FTO ; 25 mars 2022
L’IRGC assassine sans pitié des innocents dans tout le pays et dilapide les ressources nationales dans des projets de drones et de missiles balistiques provocateurs, ainsi que dans des programmes de fabrication de bombes nucléaires. Il alimente également l’instabilité et le bellicisme dans la région en alimentant des groupes terroristes.
Lors d’un discours prononcé fin mars, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a déclaré : « À propos de l’IRGC (pasdarans), il s’agit probablement de l’organisation la plus désignée d’une manière ou d’une autre dans le monde parmi les organisations que nous avons désignées, y compris la désignation d’organisation terroriste étrangère. »
Source : INU