CSDHI – Le lundi 21 novembre 2022, 67ème jour de la révolution, les villes kurdes, notamment Javanrud et Piranshahr, ont été témoins des attaques lourdes des pasdarans avec des mitrailleuses DShK. En réponse, les citoyens ont riposté aux forces du régime. Les conflits ont duré toute la journée. Simultanément, les pasdarans ont de nouveau attaqué les dissidents kurdes iraniens au Kurdistan irakien avec des drones kamikazes et des missiles.
11 personnes tuées
Dans une interview accordée au site officiel Etemad Online, le député de Mahabad Jalal Mahmoudzahdeh a déclaré que onze personnes avaient été tuées à Mahabad.
L’organisation kurde de défense des droits Hengaw a indiqué que « plus de 200 jeunes ont été victimes de disparition forcée à Mahabad et Bukan depuis la nuit dernière. » L’organisation a également confirmé que 13 personnes ont été assassinées par les forces de sécurité au cours des dernières 24 heures.
« Les habitants de Javanrud, Mahabad, Piranshahr, Kermanshah, Bushehr et Marvdasht ont transformé les funérailles de leurs martyrs en nouvelles manifestations anti-régime. Ils ont prouvé que « les armures, les hélicoptères et les mitrailleuses lourdes » ne sont plus efficaces ! » La présidente élue du CNRI de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, a déclaré. « Le soulèvement se poursuivra jusqu’à la victoire ».
La révolution s’est poursuivie dans la capitale Téhéran, à Javanrud, Piranshahr, Sanandaj, Shahryar, Bonab, Qom, Saqqez, Hamedan, Salas Babajani, Kermanshah, Sisakht, Dehgolan, Bushehr, Marvdasht, Bandarabbas, Marivan, Mahabad, Dehloran, Fardis, Ravansar, Kamyaran, Qazvin et Ispahan.
Le 21 novembre marquait le 67e jour des manifestations anti-régime en Iran. Les manifestations ont commencé après le meurtre odieux de Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue. Cependant, elles se sont immédiatement transformées en une révolution contre l’ensemble du régime théocratique.
Selon l’opposition iranienne Mojahedin-e Khalq (MEK), les protestations se sont répandues dans 243 villes. Le régime a tué plus de 625 citoyens, en a blessé des dizaines de milliers et en a arrêté plus de 30 000. Le MEK a publié les noms de 485 manifestants tués.
Développements clés
Malgré les recours du régime à la Coupe du monde pour détourner l’attention du public et de la communauté internationale de la révolution actuelle, le peuple iranien a fait preuve d’une apathie sans précédent à l’égard de la compétition entre l’équipe nationale de football et l’Angleterre. Etrangement, les citoyens estiment que l’équipe ne les représente pas et ont célébré sa première défaite.
Le 21 novembre, des manifestants ont attaqué et incendié des bureaux du régime, des bases des forces du Bassidj et des icônes pro-régime à Téhéran, Bushehr, Javanrud, Mashhad, Zahedan et Piranshahr.
Selon les médias officiels, au moins 103 membres des forces d’oppression, dont des commandants des pasdarans, ont été tués depuis le 16 septembre. « Au moins neuf colonels, trois majors, quatre membres des forces de sécurité, un mollah pro-régime et un officier des services du renseignement ont été tués dans différentes villes », selon les informations comptabilisées par la télévision d’opposition Simay-e Azadi.
Les commerçants ont poursuivi la grève nationale dans les bazars de Téhéran, Oshnavieh, Divandarreh, Sardasht, Bukan, Mahabad, Isfahan, Saqqez, Kamyaran et Marivan le 21 novembre.
Les étudiants universitaires ont continué à boycotter les cours à l’Université de Téhéran, à Allameh, à la faculté de Chimie, à celle des Sciences fondamentales et Industrie, à Al-Zahran, et à la Faculté d’électricité de l’Université K. N. Toosi dans la capitale. En outre, les étudiants ont poursuivi la grève et les manifestations à l’Université des sciences médicales de Sanandaj, à l’Université des sciences médicales de Hamedan, à l’Université des sciences médicales d’Alborz, à l’Université de technologie de Khansar, à l’Université islamique Azad de Shahinshahr, à l’Université Nushirvarni de Babol et à l’Université de technologie Somayyeh de Najafabad.
« Nous ne détournerons pas le regard de ceux qui nous regardent depuis les rues d’Iran. L’Iran doit cesser d’opprimer les manifestations légitimes », a déclaré Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, dans son discours d’ouverture sur l’Iran. « En réponse à l’Iran qui sanctionne les députés européens, le Parlement européen ne s’engagera plus avec les autorités iraniennes. »
Le journal français Le Monde pointe du doigt l’absence d’avenir du régime avec une question simple : Quel avenir pour un régime qui tue sa jeunesse ?
Source : INU