CSDHI – Les Iraniens ont fait leurs adieux à l’année persane 1401, marquée par une série de crises économiques et sociales, ainsi que par un mouvement croissant en faveur d’une république laïque, non nucléaire et démocratique.
L’année a commencé par l’installation d’Ebrahim Raïssi en tant que nouveau président, ce qui a été salué par le chef suprême du régime, Ali Khamenei, comme une « évolution positive ». Cependant, au fur et à mesure que l’année avançait, le soutien à Raïssi a diminué en raison de la détérioration des conditions économiques et de l’agitation sociale dans le pays.
Le taux d’inflation en Iran a atteint plus de 50 %, son plus haut niveau depuis quatre ans. La valeur de la monnaie nationale, le rial, a rapidement baissé, la valeur d’un dollar dépassant les 450 000 rials.
Les tentatives du régime pour compenser son déficit budgétaire en imprimant des billets de banque n’ont fait qu’aggraver les difficultés économiques du peuple iranien.
Les mesures oppressives et l’ineptie du régime de Raïssi ont également renforcé l’indignation des Iraniens à l’égard des mollahs au pouvoir. L’année dernière, l’Iran a été le théâtre d’un important soulèvement national, qui se poursuit encore aujourd’hui malgré la répression brutale du régime.
Le groupe d’opposition iranien, les Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK), a joué un rôle de premier plan dans les manifestations, qui ont mis en évidence la faiblesse du régime et le pouvoir de la jeunesse et des femmes iraniennes.
Au cours de l’année écoulée, le régime a souffert d’un immense isolement international, tandis que la solidarité avec le peuple iranien s’est renforcée. Le Parlement européen et d’autres pays européens ont demandé que les pasdarans soient désignés comme terroristes, tandis que les efforts de Téhéran pour retirer les pasdarans de la liste noire des États-Unis ont échoué.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a mis sur pied une mission internationale d’enquête sur les crimes commis par le régime lors des manifestations nationales, et le Conseil économique et social des Nations unies a exclu l’Iran de la Commission de la condition de la femme.
L’Albanie a rompu ses relations diplomatiques avec le régime et un tribunal suédois a condamné à la prison à vie une ancienne autorité pénitentiaire iranienne impliquée dans le massacre de prisonniers politiques en 1988. La Résistance iranienne a également déjoué le plan secret du régime visant à libérer un diplomate-terroriste en Belgique.
Les aspirations des Iraniens à une république démocratique ont été soutenues par la communauté internationale. La résolution 100 de la Chambre des représentants, parrainée par la majeure partie du Congrès américain, reconnaît les progrès du soulèvement du peuple iranien et son droit à lutter pour une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État, ainsi que pour un Iran non nucléaire.
Malgré les défis auxquels les Iraniens sont confrontés, l’année 1401 a été marquée par un courageux esprit de résistance, la jeunesse défiante ciblant les centres de commandement, les prisons et les bases des pasdarans avec une détermination sans faille. Lors du sommet annuel de la Résistance iranienne sur l’Iran libre, 5 000 membres des unités de résistance du MEK ont transmis leur message de défi, sans se laisser décourager par l’oppression du régime.
Dans l’ensemble, l’année persane 1401 a été marquée par des troubles, mais elle a également mis en évidence la résilience et le courage des Iraniens et de sa résistance organisée. Alors que le mouvement pour une république laïque et démocratique continue de se développer, la possibilité d’un Iran libre, démocratique et non nucléaire se profile à l’horizon.
Source : Stop au Fondamentalisme