CSDHI – Les grèves se sont étendues à au moins 76 usines et mines de pétrole, de pétrochimie, d’acier et de cuivre dans 27 villes et 11 provinces, touchant des milliers de travailleurs. En réponse, les manifestants ont intensifié leurs attaques contre les intérêts du régime. Des groupes de résistance, dont les unités de résistance du MEK, ont rejoint les travailleurs dans leur lutte.
Samedi soir dernier, les manifestants ont attaqué un bureau judiciaire du régime à Abbas Abad, dans le nord de l’Iran, après que les forces de sécurité et les agents judiciaires du régime ont attaqué des agriculteurs locaux, tuant deux personnes et en blessant cinq autres. Les forces du régime tentaient de confisquer les terres des agriculteurs locaux sur la base de documents frauduleux. En réponse, de nombreuses explosions ont été signalées dans la région.
Les travailleurs de divers sites industriels ont poursuivi leur grève lundi, notamment dans les usines pétrolières, pétrochimiques, sidérurgiques et cuprifères ainsi que dans les mines. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au régime, appelant à la fin de la pauvreté, du chômage et de l’inflation.
Les retraités de Shush, dans la province du Khouzistan, se sont également rassemblés lundi pour protester contre la hausse des prix, la corruption et le refus des autorités de répondre à leurs demandes. Les infirmières et le personnel médical de Sanandaj ont protesté contre leurs difficultés économiques, tandis que les chauffeurs de camions, les employés et les retraités du département des communications du Kurdistan ont manifesté dans plusieurs villes.
En réponse aux manifestations en cours, la présidente élue de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a fait l’éloge des travailleurs et des ouvriers qui ont poursuivi leur grève malgré la répression du régime. Elle a appelé au renversement du régime et à l’établissement d’une république libre et démocratique avec la souveraineté du peuple.
Entre-temps, les agents du régime ont lancé des attaques au gaz chimique contre des écolières. Au moins 20 élèves ont été empoisonnées dans les écoles Me’raj et Esmat à Sanandaj, et des attaques similaires ont été signalées dans d’autres villes.
La répression des manifestations et des grèves par le régime s’est intensifiée ces derniers mois, mais les travailleurs et les manifestants ne montrent aucun signe de recul. Leur lutte continue pour de meilleures conditions de travail et une société plus juste est un message fort adressé au régime : le peuple ne se laissera pas réduire au silence ou intimider. La communauté internationale doit soutenir leur cause et faire pression sur le régime pour qu’il réponde aux demandes légitimes des travailleurs.
Source : Stop au Fondamentalisme