CSDHI – Ces derniers jours, l’Iran a été le théâtre d’une vague de protestations du personnel médical iranien dans plusieurs villes, exprimant leur frustration quant aux problèmes de subsistance, notamment les heures supplémentaires non payées et les salaires insuffisants. Des infirmières de Sanandaj, Rasht, Kermanshah, Eslamabad-e Gharb et Yazd se sont rassemblées pour protester contre les primes d’expérience non payées et les tarifs à partir de 2022.
Ces manifestations ont été marquées par des slogans virulents à l’encontre du gouvernement, comme en témoignent les vidéos circulant sur les médias sociaux, où des infirmières de Yazd critiquent les responsables de la santé directement devant le gouvernorat de la ville.Cette série de manifestations n’est pas une première pour les infirmières iraniennes. Ces derniers mois, le personnel médical de Sanandaj a exprimé son mécontentement en se rassemblant devant l’Université des sciences médicales du Kurdistan.
Leurs chants, « Infirmières, criez vos droits ! » et « Les tarifs sont payés en rials, mais les dépenses sont en dollars », soulignent la pression économique à laquelle elles sont confrontées. La gravité de la situation a été soulignée par Mohammad Sharifi Moghaddam, secrétaire général de la maison des infirmières (Khaneye Parastar). Il a révélé que plus de 90 % des infirmières sont insatisfaites de leur travail et a fait état d’une grave pénurie d’infirmières qui a même entraîné la mort de patients.
Un rapport de l’agence de presse gouvernementale ILNA a décrit la situation critique d’une infirmière qui a reçu une somme dérisoire pour un nombre important d’heures supplémentaires, encore taxées par le gouvernement.
L’agence de presse Mehr a également fait état des bas salaires et des problèmes d’effectifs dans le secteur médical.
La crise du personnel infirmier en Iran, exacerbée par la pandémie de COVID-19, a donné lieu à des manifestations répétées dans plusieurs villes. Les infirmières se sont exprimées sur leur statut professionnel et sur la nécessité d’un changement.
Parallèlement, des travailleurs à temps partiel du ministère du pétrole à Ahvaz ont également manifesté,
réclamant une meilleure rémunération et de meilleures conditions de travail. Leurs revendications portent notamment sur la mise en œuvre intégrale des résolutions de 2021, la modification des conditions de travail et des salaires.
Leurs revendications portent sur l’application intégrale des résolutions de 2021, la modification des formules de paiement, la correction des dépassements d’horaires et l’ajustement des primes de Nouvel An.
En outre, au cours du week-end, des retraités de divers secteurs, notamment les télécommunications, la sidérurgie et l’organisme de sécurité sociale, sont descendus dans la rue. Malgré les obligations légales, le gouvernement n’a pas ajusté les pensions au coût de la vie, plongeant de nombreux retraités dans la pauvreté.
Ces protestations généralisées dans différents secteurs en Iran reflètent l’escalade de l’inflation et l’augmentation du coût de la vie, associées à l’incapacité du gouvernement à répondre aux besoins fondamentaux de sa population. Bien que ces rassemblements soient parfois réprimés et arrêtés par les forces de sécurité, les manifestations n’ont cessé de prendre de l’ampleur, témoignant d’un mécontentement profondément ancré dans les différentes facettes de la société iranienne.
Source : Stop Fundamentalism