CSDHI – Les forces de sécurité ont arrêté le rappeur dissident Toomaj Salehi, à son domicile puis emmené dans un lieu inconnu.
Sur Instagram, les proches du rappeur Toomaj Salehi annonce son arrestation
Les proches de Salehi ont annoncé la nouvelle sur Instagram.
Elles ont fouillé le domicile de Salehi, et confisqué ses effets personnels au cours de son arrestation.
Selon le message, posté dimanche, 12 agents ont fait irruption au domicile du rappeur Toomaj Salehi et, après l’avoir inspecté, ils l’ont transféré dans un lieu inconnu.
Toomaj Salehi avait protesté contre les politiques du régime dans deux albums récents, « Normal Life » et « Mouse Hole ». Les utilisateurs des médias sociaux iraniens se les arrachaient.
Le rap de Toomaj Salehi dénonçait les politiques du régime iranien
Le rap de Toomaj Salehi abordait des sujets tels que les grèves de travailleurs, la corruption du gouvernement, les exécutions et les emprisonnements, l’accord antipatriotique de 25 ans avec la Chine, et le mépris des artistes pour les problèmes sociaux.
Les utilisateurs des médias sociaux iraniens ont protesté contre l’arrestation du rappeur Toomaj Salehi. Ils ont exigé sa libération sous l’hashtag #FreeToomaj.
Toomaj Salehi avait annoncé qu’il pourrait être arrêté
Avant son arrestation, Salehi a annoncé sur son compte Twitter qu’il pourrait être arrêté et il a écrit : « Eh bien, camarades, je garde mon téléphone loin de moi parce qu’ils m’ont probablement localisé grâce à lui. Ne vous inquiétez pas, je ne les laisserai pas m’arrêter car nous avons beaucoup à faire avec eux ! Je prendrai un téléphone sécurisé dans quelques jours. »
Dans un autre tweet, il a déclaré : « Vous devez savoir que je n’ai pas peur de la mort, de l’emprisonnement et de la torture. Ce que je crains, c’est de voir des femmes vendre leur corps par besoin et de fermer ma gueule. J’ai peur de voir des gens se pencher dans la poubelle jusqu’à la taille [pour trouver de la nourriture] et de me taire ; de vous voir battre un ouvrier et de vous taire ; d’assister au meurtre d’un manifestant et à la torture de sa famille en quête de justice et de me taire… Il y a une mer de sang entre vous et moi. »
Source : Iran HRM