CSDHI – Ceux qui rompent le jeûne en public seront « fermement » punis selon Mostafa Haghi, un haut représentant du pouvoir judiciaire de la province du Golestan en Iran. Le mois sacré du Ramadan a commencé cette semaine et si une personne est attrapée en train de manger ou boire en public durant la journée, elle goutera aussi du fouet.
Haghi a fait cette déclaration à l’agence officielle Mehr le 5 juin, en citant l’article 638 du code pénal : le non respect du caractère sacré du Ramadan et la rupture de jeûne en public est passible de 10 à 60 jours de prison ou jusqu’à 74 coups de fouet. L’article 638 a été adopté en 1996 et sanctionne également toute personne « parodiant un acte interdit ».
La répression en Iran s’étend sur Internet, une surveillance des médias sociaux a été mise en place pour identifier ceux qui « encouragent la rupture du jeûne ».
De cette manière le gouvernement iranien peut être accusé de fabriquer et de détourner de leur sens des choses et de les juger en fonction de ce qui lui convient. Par exemple, si une personne n’a pas commis de délit mais a agi d’une manière jugée contraire à la « chasteté publique », la même punition de fouet ou de prison peut lui être appliquée.
L’année dernière, pendant le Ramadam, la peine de fouet a été notamment appliquée à cinq personnes à Kermanchah et à quatre autres à Torghabeh dans la région de Machad. Ces personnes étaient accusées d’avoir fumé du narguilé (pipe à eau) en public. Étant donné que Téhéran fourmille de 7000 policiers spécifiquement mandatés pour surveiller les comportements dits « non islamiques », le régime profite du Ramadan pour intensifier la répression.
Source : Stop au Fondamentalisme