CSDHI – De nouvelles manifestations ont éclaté en Iran dimanche dans des universités et dans le nord-ouest, en grande partie kurde, poursuivant un mouvement anti-régime qui dure depuis sept semaines, même face à une répression féroce.
Les protestations, déclenchées à la mi-septembre par la mort de Mahsa Amini après son arrestation pour avoir prétendument enfreint des règles vestimentaires strictes pour les femmes, ont évolué et sont devenues le plus grand défi pour le leadership clérical depuis la révolution de 1979.
Contrairement aux manifestations de novembre 2019, elles se sont propagées dans tout le pays, s’étendant aux différentes classes sociales, aux universités, envahissant les rues et même les écoles. Depuis le début, elles ne montrent aucun signe de relâchement.
Cette image UGC publiée sur Twitter le 3 novembre 2022 montre une personne, portant une chemise qui se traduit du persan par « Nous nous battrons, nous mourrons, nous reprendrons l’Iran », faisant des gestes au milieu d’une autoroute très fréquentée dans la ville de Karaj, dans la province d’Alborz (nord).
Heurts avec la police dans les manifestations près de Téhéran
Le groupe de défense des droits Hengaw, basé en Norvège, a déclaré que les forces de sécurité avaient ouvert le feu dimanche lors d’une manifestation à Marivan, une ville de la province du Kurdistan, blessant 35 personnes.
L’Agence France-Presse n’a pas pu vérifier immédiatement ce bilan.
La dernière manifestation a été déclenchée par la mort à Téhéran d’une étudiante kurde de Marivan, Nasrin Ghadri, qui, selon Hengaw, est morte samedi après avoir été frappée à la tête par la police.
Les autorités iraniennes n’ont pas encore fait de commentaires sur les causes de sa mort.
Selon Hengaw, elle a été enterrée à l’aube sans cérémonie funéraire, sur l’insistance des autorités qui craignaient que l’évènement n’enflamme la contestation.
Source : VOA