CSDHI – Le chef de l'autorité judiciaire iranienne, l'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, a commué la peine de lapidation d'une femme reconnue coupable d'adultère, à cent coups de fouet, a rapporté mardi le quotidien Etemad Melli.
Kobra N., âgée de 48 ans, avait été reconnue coupable de complicité dans le meurtre de son mari et de relation adultère. Elle avait été condamné à huit ans de prison pour le premier chef d'accusation et à la lapidation ppour le deuxième.
Elle a purgé ses huit années de prison et était maintenue en détention depuis cinq ans en attendant l'application de la peine de lapidation.
Le journal ajoute que son mari, toxicomane, obligeait la femme à se prostituer.
Le meurtrier, Habib A., a été libéré après avoir purgé une peine de dix ans de prison.
Selon Etemad Melli, après la décision de l'ayatollah Shahroudi, il reste neuf autres personnes, sept femmes et deux hommes, condamnées à la lapidation dans les prisons iraniennes.
Le pouvoir judiciaire iranien a confirmé la semaine dernière que deux hommes avaient été exécutés par lapidation à la fin décembre à Mashhad (nord-est), en contravention avec une directive suspendant ce type de peine.
Avant les lapidations de Mashhad, au moins cinq Iraniens ont connu le même sort depuis la publication en 2002 de la directive du pouvoir judiciaire.
Selon la loi islamique en vigueur en Iran, l'adultère est punissable de lapidation. Le condamné est placé dans un trou et enterré jusqu'à la taille s'il est un homme et jusqu'au cou s'il est une femme. Il a la vie sauve s'il arrive à en sortir. Les pierres utilisées ne doivent être ni trop petites, ni trop grosses.
(AFP)