CSDHI – Ce 13 janvier aux prelières heures de la matinée (6h30), Mme Mahine Afzali a fait une crise cardiaque avant de décéder à la clinique irakienne du camp Liberty. Née en 1950, Mme Afzali était une responsable de l’OMPI avec 36 années de lutte contre le fascisme religieux au pouvoir en Iran. Souffrant depuis longtemps d’une maladie cardiaque, elle est devenue la 23e malade qui perd la vie en raison du blocus inhumain.
Membre de l’OMPI, Mahine Afzali avait reçu l’asile politique en France, cependant le gouvernement français a refusé d’accepter ses réfugiés. Son nom figure dans une liste datée du 7 janvier 2014 et remise au gouvernement finlandais pour une réinstallation et un traitement médical. De plus, vu la gravité de son état, son nom figurait aussi dans une liste de malades donnée à Mme Jane Holl Lute, conseillère spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réinstallation des habitants du camp Hurriya [Liberty], nécessitant une réinstallation rapide (liste d’avril 2014 au n°31). Son nom est aussi dans la liste donnée au HCR (novembre 2014 et janvier 2015). Cependant toutes ces demandes sont restées infructueuses.
Ainsi, depuis 2009 et après que les Américains aient remis aux forces irakiennes la protection d’Achraf, 23 habitants d’Achraf et de Liberty ont perdu la vie en raison du blocus médical. Plusieurs autres malades sont aussi dans un état dangereux en raison de ce blocus.
Si les USA et l’ONU avaient respecté l’accord quadripartite d’aout 2012, ainsi que leurs autres engagements écrits et répétés sur la sécurité et le bien-être des habitants, et s’ils avaient forcé le gouvernement irakien à lever le blocus médical, cette mort aurait pu être évitée.
Le blocus médical sert au comité gouvernemental du cabinet du Premier ministre irakien chargé de la répression des Achrafiens à torturer physiquement et psychologiquement les habitants du camp. Alors que la clinique irakienne manque du minimum d’équipement pour gérer les urgences, cela fait trois ans que le gouvernement irakien empêche le transfert des équipements médicaux d’Achraf à Liberty que les habitants se sont procurés à leurs propres frais.
Les communiqués quotidiens du CNRI, ainsi que les lettres et les nombreuses requêtes des représentants des habitants et de leurs conseillers légaux à Liberty et hors d’Irak, en témoignent. Comme tous les habitants du camp Liberty, Mme Afzali avait un statut de personne protégée par la 4e Convention de Genève et bénéficiait d’une protection internationale en tant que réfugiée.
Maryam Radjavi, president élue de la Resistance iranienne, a adressé ses condoléances pour le décès de Mme Afzali à sa fille Assefeh Heydaryan et aux habitants de Liberty. Elle a appelé le gouvernement américain et les Nations Unies à respecter leurs engagements d’assurer la sécurité et le bien-être des habitants et d’intervenir sur le champ pour faire lever ce blocus médical qui constitue un cas flagrant de crime contre l’humanité.