Iran Press Watch, le 21 juillet 2017 – La question de la religion sur les formulaires de demande d’emploi en Iran est devenue une crise majeure pour ces citoyens du pays dont la religion n’est pas reconnue par le gouvernement.
Selon l’article 12 de la Constitution de l’Iran, la religion officielle de ce pays est la branche Ja’farite, le chiisme duodécimain au sein de l’Islam, tandis que d’autres branches islamiques, telles que Hanafi, Shafei, Maleki, Hanbali, Zaidi, « jouissent pleinement du respect et les disciples de ces religions sont libres de pratiquer leurs cérémonies religieuses selon leur religion ». L’article 13 de la Constitution reconnaît également les Zoroastriens, les Juifs et les Chrétiens comme les seules minorités religieuses qui sont libres de pratiquer leurs cérémonies religieuses dans les limites de la loi et fonctionnent selon leurs propres enseignements religieux dans leurs affaires personnelles.
Les croyants des religions autres que les musulmans chiites duodécimains, qui sont reconnus comme la religion officielle dans la constitution iranienne, reçoivent également de nombreuses plaintes concernant la discrimination dans l’emploi et l’absence des droits de pleine citoyenneté.
Mais les Bahaïs, en tant que la plus grande minorité religieuse en Iran qui n’est pas reconnue dans la constitution, ont été formellement privés des droits énoncés dans la Constitution pour les minorités religieuses. Ils n’ont pas de représentants au sein du parlement iranien, ils sont privés du droit à l’enseignement supérieur et à bénéficier d’un emploi dans les institutions gouvernementales.
Les citoyens bahaïs disent que la racine de leurs problèmes insolubles, qui les prive de leurs droits sociaux, se heurte à la question de la religion sur l’emploi et d’autres dossiers de candidature.
Shabnam Toloui, une artiste iranienne bien connue, est l’une de celles qui, après avoir répondu à la question de la religion sur un tel formulaire, a été privée de ses droits sociaux, interdite de travailler et n’a pas eu d’autre choix que de quitter l’Iran. Elle dit : « En Iran, chaque fois que vous voulez être embauché, ou si vous souhaitez devenir membre d’une association, etc., un dossier doit être ouvert sur vous par les services de sécurité et, dans ces formulaires, la question qui vient immédiatement après le prénom et le nom de famille, concerne votre religion. De telles formulaires existent également dans les écoles, les universités, les banques et partout où l’on pourrait vous offrir ce serait-ce qu’un soupçon de statut officiel. Nous tous, d’une manière ou d’une autre, avons connu de tels formulaires, au cours de nos vies.
Source : Source: www.bbc.com