
CSDHI – Le hijab obligatoire est la forme la plus répandue de violence à l’égard des femmes au sein du gouvernement iranien.
Toutes les femmes en Iran doivent porter le hijab
À cet égard, 100 % des femmes doivent se voiler chaque fois qu’elles sortent de chez elles. Ou chaque fois qu’elles sont arrêtées ou attaquées par les forces de sécurité de l’État (SSF). En outre, il existe 27 agences en Iran chargées de faire respecter le hijab.
Le commandant des SSF, Hossein Ashtari, s’est en fait vanté de l’arrestation de 2 000 femmes chaque jour pour avoir pris leurs propres décisions quant à leur tenue vestimentaire. « Mais le peu de photos de témoins oculaires que nous avons de ces arrestations montre une violence extrême », a déclaré Ashtari.
La députée iranienne Parvaneh Salahshouri a parlé lors d’une session parlementaire des « conséquences psychologiques indésirables » que ces attaques ont sur les femmes et les filles et qui entraînent ensuite d’autres maladies.
Des peines lourdes en cas de non-port du hijab
La peine pour non-respect du hijab peut aller jusqu’à deux mois de prison ou une amende de 500 000 rials. Le gouvernement prononce ces peines contre des jeunes filles de neuf ans seulement. En outre, ceux qui encouragent les autres à bafouer la loi sexiste peuvent être condamnés à dix ans de prison.
Malheureusement, la réalité est que de nombreuses peines sont souvent plus sévères. L’Iran a condamné Saba Kord Afshari à 24 ans de prison car elle a enlevé son voile. Le régime peut interdire l’accès à l’éducation ou aux services sociaux aux femmes « mal voilées. »
Les sanctions ne sont pas uniquement infligées à celles qui choisissent de ne pas porter le hijab. Bien que ce soit déjà assez grave. Les sanctions sont aussi appliquées à celles qui le portent trop loin en arrière, exposant leurs cheveux, ou même à celles qui ont un cheveu qui dépassent du hijab.
Au lieu de consacrer son argent pour lutter contre la pauvreté, le régime le dépense pour réprimer les femmes mal-voilées
D’où vient donc l’argent destiné aux multiples groupes de travail consacrés aux vêtements féminins ? Le régime a-t-il éliminé la pauvreté en Iran ? A-t-il vacciné tous les citoyens contre le coronavirus ? La réponse est, sans surprise, non.
Cet argent, volé au peuple iranien, n’est pas utilisé pour amortir le coup de la pandémie en payant des travailleurs non essentiels pour rester à la maison ou en payant des travailleurs de la santé. Il est utilisé pour surveiller les vêtements des femmes en public, au travail, dans les magasins, dans les voitures, en ligne et même à l’hôpital pour s’assurer qu’elles répondent aux normes strictes des religieux au pouvoir.
Pendant ce temps, 166 000 personnes sont mortes du coronavirus et pas une seule n’est décédée d’avoir vu une femme en jeans et un t-shirt sans rien pour recouvrir ses cheveux.
70 % des femmes s’opposent au port obligatoire du voile
Il est important de noter que 70 % des femmes s’opposent au port obligatoire du voile noir de la tête aux pieds (tchador). Elles ne l’observent que pour éviter la violence. Selon une étude de 2018 du centre de recherche du Parlement (Majlis), le chiffre réel est beaucoup plus élevé.
L’ancien rédacteur en chef du quotidien Keyhan, Mehdi Nassiri, a déclaré que « le soutien apporté au hijab diminue de 5 % chaque année, malgré les efforts du gouvernement. »
Par conséquent, pourquoi cette question est-elle aussi importante pour les autorités ? Tout simplement parce qu’elles savent que les femmes sont prêtes à renverser la dictature religieuse. À cet égard, ils considèrent la répression des femmes comme une solution pour mettre un terme aux nouvelles protestations. Cependant, cela ne fonctionnera pas, comme l’expérience l’a prouvé jusqu’à présent. Les femmes se soulèveront et continueront à résister.
Source : Iran Focus (site anglais)