CSDHI – En 1948, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a désigné le 10 décembre comme la Journée des droits de l’homme.
L’ennemi de la déclaration universelle des droits de l’homme : l’Iran
Il y a 72 ans, l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme comme pierre angulaire de la construction d’un monde nouveau dans lequel les dirigeants respectent les droits des personnes sans tenir compte de leur race, de leur couleur, de leurs croyances et d’autres différences.
Cependant, dans notre monde, il existe quelques États autoritaires qui continuent de violer les droits fondamentaux de leurs citoyens malgré la volonté de la communauté internationale. La République islamique au pouvoir en Iran fait partie de ces gouvernements autocratiques. Elle répond depuis 40 ans par la violence à l’appel de tout peuple qui réclame des droits inhérents.
Répression, violence, exécutions, arrestations, torture : le quotidien de l’Iran
Par exemple, les ayatollahs ont eu recours à la force meurtrière pour réprimer les centaines de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue pour protester contre la hausse du prix de l’essence en novembre 2019. A cause de cette répression brutale, les agents du régime ont tué plus de 1 500 citoyens. Et ils en ont arrêté au moins 12 000 autres. On ignore toujours ce que sont devenues la plus part des personnes arrêtées.
Dans son communiqué du 2 septembre, Amnesty International a révélé une partie des tortures et autres mauvais traitements pratiqués contre les détenus du mois de novembre. « La torture est très répandue, notamment les coups, les flagellations, les chocs électriques, les positions de stress, les simulacres d’exécution, la torture par noyade, les violences sexuelles, l’administration forcée de substances chimiques et la privation de soins médicaux. Des procès manifestement inéquitables ont entraîné les condamnations de centaines de personnes pour des motifs de sécurité nationale sans fondement. Les autorités ont prononcé des condamnations à mort sur la base d’ « aveux » obtenus sous la torture », a écrit Amnesty.
Cependant, le « Bloody November of 2019 » n’est pas le seul événement en cause, malgré les condamnations internationales et les appels à une enquête impartiale.
67ème résolution de l’AGNU contre les violations iraniennes des droits humains
Le 18 octobre, lors de la 75e session de la troisième commission de l’AGNU, qui se concentre sur les questions sociales et les droits humains, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains en Iran, Javaid Rehman, a déclaré qu’il existe une « tendance claire » des autorités iraniennes à tenter de « faire taire la dissidence publique sur la situation sociale, économique et politique. » À cet égard, l’AGNU a publié sa 67e résolution de condamnation contre le gouvernement iranien pour les violations continues et systématiques des droits humains.
Néanmoins, la condamnation n’a pas mis fin aux crimes des autorités iraniennes contre le peuple. Après la session de l’AGNU, le gouvernement a intensifié la répression et l’étouffement dans la société. Les responsables iraniens, dont le Guide suprême Ali Khamenei, lancent fréquemment des avertissements au sujet du plan de leurs ennemis visant à perturber la sécurité du pays.
Dans la pratique, Khamenei et d’autres autorités ouvrent la voie à des mesures plus oppressives sous le prétexte de « sécurité ». Suite aux remarques du Guide suprême, les Forces de sécurité d’État (SSF), le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et les forces paramilitaires du Bassidj affiliées aux pasdarans ont entamé une nouvelle vague de répression contre les citoyens ordinaires. En fait, le gouvernement a tenté d’étouffer toute manifestation dans l’œuf à l’occasion de l’anniversaire des manifestations nationales de novembre.
Répandre la terreur pour mieux contrôler la population
Ils ont multiplié les patrouilles oppressives dans les villes et les villages. Ils ont arrêté des citoyens sur de fausses allégations, et même abattu plusieurs jeunes en plein jour. Le commandant en chef des pasdarans, Hossein Salami, a également promis de lancer des perquisitions à domicile. Il a ridiculement prétendu que ses forces avaient l’intention de « contrer le nouveau coronavirus » et de faire des raids et de détruire les « refuges du virus. »
En outre, l’État religieux, en particulier le système judiciaire, a accru la pression contre les détenus. Du 10 décembre 2019 à 2020, le gouvernement iranien a exécuté 255 prisonniers dans différentes prisons du pays. C’est ce qu’ont révélé des groupes de défense des droits de la personne. Au cours de cette période, les autorités ont exécuté au moins quatre mineurs, huit femmes et huit prisonniers politiques.
Le régime iranien des mollahs ne respecte aucune règle … sauf les siennes
Le gouvernement iranien a également tué arbitrairement plusieurs citoyens dans des provinces pauvres. Il s’agit du Sistan-Baloutchistan, de l’Azerbaïdjan occidental et du Kurdistan. Les gardes-frontières ont violemment pris pour cible les porteurs transfrontaliers. Ils ont au moins 74 d’entre eux sous prétexte de lutter contre le trafic. Il y a quelques jeunes parmi les victimes.
La poursuite des violations des droits humains en Iran montre clairement que les ayatollahs ne respectent pas les droits fondamentaux de leur propre peuple. Ils ne reconnaissent pas les normes internationales. Le système actuel au pouvoir a apparemment déclaré sa volonté de préserver le pouvoir à tout prix. À cet égard, les citoyens scandent constamment le slogan « Ils mentent en disant que les États-Unis sont notre ennemi, notre ennemi est juste là », « mort à Khamenei », « mort à Rouhani » et « les pasdarans, honte à vous, foutez le camp de notre pays. »
Source : Iran Focus (site anglais)