CSDHI – Le 1er mai marque la Journée internationale des travailleurs, une occasion mondiale de protestation. Alors que les manifestations de travailleurs dans d’autres pays visent à améliorer leur situation, les travailleurs iraniens tentent d’obtenir leurs droits fondamentaux.
Les grèves et les manifestations des travailleurs du secteur pétrolier et pétrochimique se sont récemment multipliées dans tout l’Iran. Ces travailleurs réclament leurs droits fondamentaux, tels qu’un salaire correspondant à l’inflation galopante en Iran. Au lieu de s’attaquer à leur problème, les autorités iraniennes ont licencié des milliers de travailleurs. Selon le quotidien d’État Etemad, huit projets pétrochimiques ont fait l’objet d’une grève de la part de nombreux travailleurs saisonniers qui protestent contre leurs conditions de vie désastreuses.
Environ 4 000 travailleurs seront remplacés par de nouvelles recrues. Cependant, selon le journaliste du journal, le nombre réel de travailleurs protestataires pourrait s’élever à 10 000 personnes. Ces protestations sont principalement le fait de travailleurs contractuels de l’industrie pétrolière, notamment des soudeurs, des fabricants de barres d’armature, des moulistes, des peintres, des spécialistes de l’isolation et des échafaudeurs.
Les travailleurs iraniens se battent en vain pour obtenir la part qui leur revient dans l’une des nations les plus riches du monde. Leur situation s’est aggravée ces dernières années en raison de la crise financière sans précédent que connaît l’Iran.
Au début de l’année, le régime iranien a annoncé en grande pompe une augmentation de salaire de 27 % pour les travailleurs au début du nouvel an perse en mars, mais cette mesure a été jugée inefficace compte tenu de l’inflation galopante dans le pays. Les autorités n’ont pas honoré leurs propres promesses.
Il s’est plaint de « la richesse accumulée par certains individus » et a refusé d’expliquer pourquoi les autorités de son régime privent les travailleurs de leurs droits, les licencient lorsqu’ils protestent et arrêtent les activistes.

Dans son dernier discours, le guide suprême Ali Khamenei a versé des larmes de crocodile pour les travailleurs, mais a refusé d’apporter la moindre solution.
Bien qu’il ait atteint son apogée ces dernières années, le mouvement ouvrier iranien a de solides racines historiques. Le syndicat des travailleurs et d’autres syndicats ont vu le jour peu après 1917, sous l’influence de la révolution d’octobre en Russie. Ces activités se sont poursuivies pendant un certain temps, alors que l’Iran était en pleine transition de pouvoir et que la dynastie Qajar était à son point le plus faible.
Le mouvement ouvrier iranien a atteint son apogée en 1950, lorsque les travailleurs du pétrole ont organisé leur première grève, ouvrant la voie à la nationalisation de l’industrie pétrolière du pays sous la direction du Premier ministre, le Dr Mohammad Mosaddeq. Les travailleurs iraniens, principalement les travailleurs du pétrole, ont joué un rôle clé lors de la révolution antimonarchique de 1979.
Après avoir usurpé le pouvoir, le régime en place s’est rapidement transformé en l’un des pires violateurs des droits des travailleurs au monde. De nombreux travailleurs iraniens sont détenus, fouettés ou emprisonnés pour leurs protestations ou simplement pour avoir participé au mouvement ouvrier. Alors que les travailleurs iraniens poursuivent leur lutte pour les droits fondamentaux, les organisations internationales et les militants des droits de l’homme ont appelé à une plus grande attention et à un plus grand soutien à leur cause.
Source : Stop au Fondamentalisme