CSDHI – Le quartier général de Sarallah est l’une des principales unités de commandement du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans), chargé de réprimer les manifestations à Téhéran.
Des documents piratés par le groupe hacktiviste « Ghyam Sarnegouni » (Révolte jusqu’à la chute) donnent un aperçu inestimable du système de répression de la République islamique, et démontrent clairement comment le pouvoir judiciaire agit comme une extension de l’appareil de sécurité.
Les documents comprennent un ordre du quartier général Sarallah des pasdarans interdisant aux juges de rendre des verdicts dans les affaires d’étudiants protestataires sans l’avis des forces de sécurité. L’ordre stipule ce qui suit :
« En ce qui concerne les jugements rendus par le système judiciaire sans l’avis de l’officier chargé du dossier concernant les accusés dans les récentes émeutes, il a été décidé d’envoyer une lettre au chef du pouvoir judiciaire pour demander que toutes les décisions concernant les accusés, en particulier les grâces, les réductions de peine, les suspensions, etc. soient prises avec l’avis de l’officier chargé du dossier (en mettant l’accent sur les étudiants).
Les chargés de dossiers en question sont les interrogateurs. L’ordonnance ajoute : « À cet égard, l’Organisation des renseignements de la province de Téhéran et l’Organisation des renseignements du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) doivent correspondre séparément avec le chef du pouvoir judiciaire.
Le document du 7 février 2023, classé hautement confidentiel, a été approuvé lors d’une réunion qui s’est tenue deux jours auparavant, le 5 février. L’ordre a été signé par Hossein Salami, commandant en chef des pasdarans, et par son adjoint, Hossein Nejat.
Le quartier général de Sarallah est l’une des principales unités de commandement du Corps des gardiens de la révolution islamique, chargée de réprimer les manifestations à Téhéran.