CSDHI – Kavous Seyed-Emami, 63 ans, un écologiste possédant la double nationalité, iranienne et canadienne est décédé, seulement deux semaines après son arrestation.
Le système judiciaire iranien affirme qu’il s’est suicidé à cause des preuves retenues contre lui dans une affaire d’espionnage.
Le 9 février, la cour révolutionnaire de Téhéran a convoqué l’épouse de Sayed Emami, Maryam Mombini, et l’a informée de la mort soudaine de son mari.
Dans un message sur Instagram, le fils de M. Seyed-Emami a dit qu’il ne croyait pas qu’il s’était suicidé. « La nouvelle du décès de mon père est impossible à comprendre. Kavous Seyed Emami a été arrêté le mercredi 24 janvier 2018 et la nouvelle de sa mort a été révélée à ma mère, Maryam, le vendredi 9 février. Ils disent qu’il s’est suicidé. Je n’arrive toujours pas à y croire », a déclaré Raam Seyed-Emami.
L’Association iranienne de sociologie, dont M. Emami était un membre actif, a publié dimanche une déclaration mettant en cause l’affirmation selon laquelle il s’était suicidé. « Les informations publiées à son sujet ne sont pas plausibles et nous attendons des responsables qu’ils se justifient » », peut-on lire dans la déclaration.
Kavous Seyed-Emami a été arrêté avec sept autres membres de la Fondation du patrimoine de la faune perse, le 24 janvier.
Samedi, le procureur a déclaré que les autorités iraniennes avaient arrêté des personnes qui collectaient des informations confidentielles « sous couvert de projets scientifiques et environnementaux ».
Les activistes disent qu’il y a eu d’autres morts suspectes parmi les détenus qui ont été étiquetées comme des suicides.
Source : Les droits de l’homme en Iran