CSDHI – Dans la nuit du mardi 8 août 2018, des agents du ministère du renseignement et des gardiens de prison vêtus de noir, portant des masques et des équipements anti-émeutes ont attaqué le hall 21 de la section 7 de la prison de Rajaï Chahr (située dans la province d’Alborz).
C’est dans cette section de la prison que sont détenus des dizaines de prisonniers issus de la minorité sunnite, en raison de leur activisme religieux et / ou politique.
Une source impliquée dans le raid a déclaré à Hrana qu’à 23 heures, mardi, 30 agents du renseignement et 50 gardiens de la prison avaient attaqué le quartier et détruit ou confisqué tous les effets personnels des prisonniers qu’ils avaient achetés avec leur propre argent.
Les forces de la garde spéciale auraient insulté et profané les croyances des sunnites afin de créer des tensions et de provoquer de nouvelles violences. Les prisonniers auraient été battus puis transférés dans une zone en plein air où ils ont été maintenus jusqu’à 2 heures du matin.
« Les prisonniers qui ont été blessés à la suite de coups reçus ont été transférés à la clinique de la prison, à l’exception de trois personnes, Abdolrahman Sangani, Namegh Daldal et Ayoub Karimi, qui en raison de leur maladie cardiaque ou de leur problème d’hypertension se trouvaient dans un mauvais état de santé ou ont perdu connaissance. Deux autres, Soleyman Pirouti et Fouad Yousefi, ont été transférés dans un hôpital en dehors de la prison en raison de leur très mauvais état de santé », a ajouté la source anonyme.
Selon toujours cette dernière, Tohid Ghoreyshi, un prisonnier sunnite, natif de la ville de Talesh (dans le nord de l’Iran) a été transféré dans le quartier 209 de la prison d’Evine, une section de la prison placée sous le contrôle du ministère du renseignement.
Les rapports indiquent qu’au moins jusqu’à mercredi soir, l’accès à l’eau, à l’électricité et aux téléphones a été coupé, et les prisonniers ont été privés de leur temps en plein air.
Ce n’était pas la première fois que de tels raids ont eu lieu et les prisonniers de ce quartier ont été victimes de raids violents et de destructions de leurs effets personnels plusieurs fois au cours des dernières années.
Source : Les Militants des droits humains en Iran – 09 août 2018