CSDHI – Shokoufeh Yadollahi, une femme soufie, issue de la minorité iranienne des Derviches Gonabadi, qui se trouve en prison, serait dans un état de santé critique.
Elle souffre de maux de tête chroniques à cause de l’inhalation de fumée alors qu’elle a récemment été enfermée avec certains criminels dangereux – des meurtriers et des drogués.
Deux autres prisonnières soufies, Elham Ahmadi et Sepideh Moradi, ont protesté contre les autorités qui leur ont imposé de respecter les dispositions du Code de l’administration pénitentiaire.
Les femmes derviches disent que les autorités pénitentiaires n’ont aucun contrôle sur la consommation de drogues dans cette section.
Les femmes sont détenues dans la prison de Qarchak, un ancien élevage industriel de poulets reconverti en une prison insalubre.
Des responsables pénitenciers ont injustement emprisonné des femmes derviches très instruites dans des quartiers avec des détenues accusées de meurtre, de vol et de trafic de drogue, en violation des règles iraniennes relatives au principe de la séparation des crimes.
Les femmes faisaient partie des centaines de derviches arrêtés par les forces de la sécurité iranienne en février 2018 pour leur implication dans des manifestations antigouvernementales à Téhéran.
Shokoufeh Yadollahi a été condamné le lundi 13 août 2018 à cinq ans de prison et deux ans de privation d’activité sociale et médiatique.
Dans un fichier audio partagé en août dernier sur Majzooban-e Noor, un journal qui couvrent les nouvelles sur la communauté des Derviches d’Iran, Yadollahi s’est plaint de ses conditions de détention à la prison de Varamin de Qarchak.
Selon une femme soufie, Shokoufeh Yadollahi, six mois de refus de soins médicaux ont entraîné une aggravation de l’infection de son sang et a mis sa vie en danger. Elle a été soignée à l’hôpital Amir Alam, mercredi dernier, mais les autorités pénitentiaires l’ont privée des médicaments prescrits par son médecin.
Son médecin a insisté sur le fait que la prisonnière soufie Shokoufeh Yadollahi devait être maintenue dans un environnement propre et à l’écart de la fumée de cigarette, mais les autorités pénitentiaires refusent de lui faire quitter la section 6 de la prison de Qarchak, qui est extrêmement insalubre et met sa vie en danger.
Source : Les Droits de l’homme en Iran