CSDHI – Les crises économiques et les anomalies sociales actuelles en Iran sont le produit des 40 années de corruption et de politiques autocratiques des dirigeants de la République islamique d’Iran. Cependant, même parmi les entités corrompues du régime, une organisation se distingue : les pasdarans (le Corps des gardiens de la révolution).
L’une des pages les plus sombres de la corruption en Iran est le rôle joué par les pasdarans dans le trafic et la distribution de stupéfiants à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran, qui fait désormais l’objet de l’attention de la communauté internationale.
La production et la distribution de stupéfiants du régime constituent une activité lucrative à double usage. D’une part, le régime distribue de la drogue en Iran, puis répand une atmosphère de répression et de peur en procédant aux pendaisons des jeunes accusés de drogue. D’autre part, les profits tirés de son trafic de drogue alimentent ses activités terroristes et belliqueuses dans le monde entier.
Selon des documents fournis par des sources internationales, depuis la création de la République islamique d’Iran, le trafic de drogue et l’importation de stupéfiants en provenance d’Afghanistan ont tellement augmenté que l’on estime que les pasdarans gagnent des millions de dollars rien qu’avec son trafic de drogue.
Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), « environ 40 % de la drogue piégée en Iran reste dans ce pays, dont 60 % en Iraq, en Turquie, en Azerbaïdjan et finalement en Europe ».
Le 20 mars, les garde-côtes indiens ont arrêté un certain nombre de membres des pasdarns qui faisaient de la contrebande d’héroïne. Après que leur tentative d’évasion eut échoué, les forces indiennes sont montées à bord du bateau des pasdarans et, en plus d’arrêter les neuf membres de l’équipage iranien, elles ont saisi environ 100 kilogrammes d’héroïne. Les rapports indiquent que l’équipage iranien a réussi à incendier le bateau afin de détruire les preuves.
Dans un autre cas, un navire iranien transportant de l’héroïne a été saisi par les garde-côtes du Sri Lanka le dimanche 24 mars.
« La découverte et la saisie du navire ont été effectuées dans le cadre d’une opération spéciale à laquelle ont participé la police et les forces navales du Sri Lanka dans les eaux méridionales du pays. On estime que la valeur du fret d’héroïne était supérieure à un milliard de roupies. Selon des enquêtes menées par les autorités sri-lankaises, l’équipage du navire aurait déversé une partie de l’héroïne dans l’océan », a écrit Colombo Gazette, un journal sri-lankais.
Pourquoi l’IRGC a besoin de son trafic de drogue
Le régime iranien a de plus en plus besoin de ressources financières à grande échelle pour ses activités belliqueuses et terroristes dans la région, en particulier après les sanctions imposées par les États-Unis. Cela a accru les activités de la mafia de la drogue dirigées par les pasdarans. Ces derniers ont consacré l’essentiel de leurs capacités politiques, diplomatiques et logistiques au trafic de drogue dans le but de réduire les effets des sanctions.
Des rapports indiquent que les pasdarans ont lancé un vaste plan pour envoyer de la drogue en Europe par voie aérienne, maritime et terrestre.
Seulement en avril et en mai, dans les ports et aéroports d’Italie, de Bulgarie, de Roumanie, de Grèce, d’Afghanistan, de Turquie et de Syrie, d’importantes cargaisons de stupéfiants iraniens ont été découvertes et saisies par les forces de l’ordre du pays, tandis que diverses informations sur ces évènements ont été rapportées par différentes agences de presse.
Et voici comment un régime qui a exécuté des milliers d’Iraniens sur des accusations liées à la drogue, fait transiter des milliers de tonnes de stupéfiants par les pasdarans pour payer ses activités malveillantes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran.
Source : Iran News Wire