CSDHI – Vendredi 15 novembre 2019, des manifestations contre le régime iranien ont éclaté partout en Iran, et partout, les iraniens et les iraniennes descendus dans les rues de leur pays, criaient, « Mort au dictateur ».
Comment cela a-t-il commencé ? A la suite de la décision des autorités d’augmenter le prix de l’essence. Rectification, tripler le prix de l’essence. Et ces manifestations, qui ont pris forme le vendredi 15 novembre, se poursuivent toujours, malgré la répression violente menée par les autorités.
La nuit dernière, les forces de sécurité iraniennes et des agents en civil ont fermé les portes de l’université de Téhéran. Après avoir bloqué les portes, les forces du régime ont brutalement attaqué les étudiants emprisonnés et elles ont arrêté des dizaines d’étudiants. A ce jour, nous ignorons combien d’étudiants sont détenus par les forces de sécurité iraniennes.
Des forces répressives ont assiégé des étudiants de l’Université de Téhéran qui manifestaient. Les rues autour de l’Université de Téhéran étaient très encombrées. Les étudiants chantaient : « Les étudiants devraient être libérés » et « N’ayez pas peur, n’ayez pas peur, nous sommes tous ensemble. » Le Basij a attaqué les étudiants mais s’est heurté à de la résistance. Le chiffre des manifestatnts tués par les forces répressives contrôlées par les mollahs est estimé à au moins 200.
Le Guide suprême iranien a soutenu la décision de son gouvernement d’augmenter le prix de l’essence de 300 % et il a appelé les manifestants qui avaient mis le feu à la propriété publique en raison de la hausse, des « voyous ». Il a même donné son « feu vert » aux forces répressives pour s’occuper des manifestants. Et enfin, le régime a également provoqué une panne totale d’Internet au cours du week-end, selon NetBlocks, un groupe qui surveille l’accès Internet international.
L’augmentation du prix de l’essence est particulièrement controversée en Iran car le pays abrite la quatrième plus grande réserve de pétrole brut au monde. Depuis peu, le pétrole est bon marché malgré des décennies de luttes économiques depuis la révolution islamique de 1979.
Source : Stop au Fondamentalisme