CSDHI – Cela faisait quelques années que le régime iranien ne s’était pas livré à ce genre de supplice en public pour les femmes. Vu la campagne de grande ampleur qu’il a lancée à la mi-avril contre la moitié de la population en Iran, il se devait de frapper fort, cent coups exactement et sur une femme.
La condamnée a été amenée en place publique à Golpayegan, bourgade proche d’Ispahan la magnifique. Les agences de tourisme pourront désormais aussi vanter les spectacles barbares de ses environs. Elle a été allongée et fouettée cent fois par un homme, bien entendu, de quoi lui arracher la peau et lui écraser les chairs.
Ce chatiment barbare vient accompagner une peine de 15 ans de prison. Début avril déjà, trois femmes avaient été exécutées dans l’est et le nord-est de l’Iran. Une initiative des mollahs pour saluer l’arrivée de Federica Mogherini, la Haute représentante de l’Union européenne, qui n’a pas eu un mot de condamnation pour ces pauvres femmes, tant elle était occupée à sourire à tous les mollahs qui l’entouraient et à réajuster son voile, beu turquoise, de la couleur des mosquées d’Ispahan…
Ne jetons pas la pierre – si l’on peut dire dans un régime qui pratique la lapidation – sur la seule Mogherini. Les délégations qui se sont bousculées en Iran tout le mois d’avril, notamment françaises, n’ont pas eu la moindre pensée pour les dizaines de pendus qui ont pavé leur visite ni le moindre mot pour condamner autant de morts en bas des contrats qu’elles ont signés. Le silence est d’or.
Pour en revenir à cette femme fouettée en public le 27 avril avril en Iran, la militante iranienne Farideh Karimi, experte dans les droits humains, dit avec raison que « les femmes politiques occidentales qui se rendent en Iran devraient reconsidérer ces données et l’impact » de leur visite sur le régime qui se sent encouragé à réprimer davantage les femmes.