
CSDHI – Mardi, le procès de Hamid Noury, auteur du massacre de prisonniers politiques en 1988, a débuté à Stockholm, capitale de la Suède.
À l’ouverture du procès, des centaines de partisans du plus grand groupe d’opposition iranien, les Moudjahidine du peuple d’Iran (PMOI / MEK Iran), se sont rassemblés devant le tribunal de district de Stockholm.
Hamid Noury était impliqué dans les assassinats alors qu’il travaillait comme assistant du procureur adjoint à la prison Gohardasht de Karaj. Il était chargé de l’assassinat d’un grand nombre de personnes. Il y a plusieurs années, la Résistance iranienne l’a désigné comme l’un des auteurs du massacre de 1988.
Il a passé plusieurs années comme interrogateur et tortionnaire dans la tristement célèbre prison d’Evine à Téhéran comme pasdaran (IRGC). Lorsque Noury a participé activement au massacre de prisonniers politiques à Karaj, à l’ouest de Téhéran, en 1988, on l’a envoyé à la prison de Gohardasht.
En application au décret de Khomeini, le régime a mis en place des « commissions de la mort » à Téhéran et dans tout l’Iran. Les détenus étaient amenés devant la Commission, où leur destin était décidé en quelques minutes. Les prisonniers politiques qui refusaient d’abandonner leurs convictions étaient condamnés à mort.
Hamid Noury a passé plusieurs années comme interrogateur et tortionnaire dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran, en tant que membre du Corps des gardiens de la révolution iranienne (pasdaran).
30 000 prisonniers politiques ont été exécutés
Les mollahs ont exécuté en l’espace de quelques mois au moins 30 000 prisonniers politiques, dont la majorité étaient des membres de l’OMPI/MEK.
Nombre d’entre eux avaient déjà passé plusieurs années en prison. Ils avaient même purgé leur peine. Mais le régime ne les avait pas libérés. Ses sbires les ont enterrés dans des fosses communes cachées.
Presque tous les dirigeants et les principaux responsables du régime iranien sont impliqués dans ces meurtres. Les criminels jouissent d’une totale impunité depuis lors.
Massacre de prisonniers politiques iraniens
Les responsables iraniens affirment effrontément que la fatwa de Khomeini est toujours en vigueur contre les dissidents de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK).
Le transport des prisonniers vers la « Commission de la mort »
Noury était chargé de transporter les prisonniers vers la « Commission de la mort », puis vers une zone de la prison où ils seraient exécutés. Il a personnellement mis à mort un grand nombre de détenus. Des survivants du massacre ont déclaré qu’il avait averti les fidèles de l’OMPI que s’ils continuaient à soutenir le groupe, ils seraient exécutés.
Les Suédois l’ont arrêté lors d’une visite en Suède en novembre 2019. Après une enquête de 21 mois, ils l’ont mis en examen le 27 juillet 2021.
Selon l’accusation, Noury, en sa qualité d’assistant du procureur ou à un poste comparable, a exhorté et ordonné à d’autres personnes de participer à l’exécution massive de prisonniers en le soutenant, lui et d’autres responsables, dans l’opération.
Le rôle de Nouri dans l’exécution massive de prisonniers
Cette déclaration sur son rôle dans l’exécution massive de prisonniers s’applique à la fois à l’allégation de crimes de guerre, qui concerne les détenus de l’OMPI/ MEK, et à l’accusation de meurtre, qui concerne les détenus affiliés à d’autres groupes politiques.
Bien que les deux chefs d’accusation allèguent la participation à des exécutions illégales, la distinction entre les crimes de guerre et le meurtre, dans ce cas, est basée sur l’organisation à laquelle une victime spécifique était affiliée à l’époque. Et plus précisément, si cette organisation était engagée dans un conflit armé contre le régime.
Des témoins des actes de Noury ont témoigné devant les autorités suédoises
Les membres et sympathisants de l’OMPI/MEK, témoins des actions de Noury, ont témoigné devant les autorités suédoises. Ils ont fourni suffisamment de preuves et d’enregistrements au cours de l’enquête. Dans le cas de Noury, le MEK/OMPI est représenté par la majorité des 35 plaignants.
La Résistance iranienne, et plus particulièrement l’OMPI/MEK en Iran, a mené une campagne publique pour la justice des victimes ces dernières années. Le 3 septembre 2020, sept rapporteurs spéciaux de l’ONU ont écrit au gouvernement iranien, notant que les meurtres extrajudiciaires et les disparitions forcées de milliers de prisonniers politiques en 1988 « peuvent constituer des crimes contre l’humanité ».
Si la dictature « continue de refuser de respecter ses obligations en vertu du droit international des droits de l’homme », poursuit la déclaration, « nous appelons la communauté internationale à prendre des mesures pour enquêter sur ces affaires, notamment en mettant en place une enquête internationale. »
Source : Stop au Fondamentalisme