CSDHI – Alors que la plupart des gens dans le monde s’apprêtent à dire adieu à 2021 et à annoncer l’arrivée de 2022 avec l’optimisme d’une année prospère, il est utile de se pencher sur quelques prédictions et possibilités concernant l’Iran.
Économie
Si l’on suppose que le projet de loi budgétaire du gouvernement d’Ebrahim Raïssi pourrait être l’étalon et la boule de cristal de l’économie iranienne pour l’année à venir, tout indique que, malgré toutes les promesses et tous les enrobages, il entraînera une hausse de l’inflation, une augmentation du chômage et un taux plus élevé de corruption et de non-transparence, pour ne pas dire plus.
En raison du pillage du gouvernement iranien et de sa corruption institutionnalisée, les moyens de subsistance de la population se dégradent d’année en année. La majorité de la population iranienne se retrouve ainsi sous le seuil de pauvreté. Le budget proposé est d’autant plus frappant qu’il prévoit une augmentation de 62 % des recettes fiscales. C’est une augmentation très forte que les économistes ont tendance à considérer comme une mesure qui freine la croissance du revenu national. En effet, le budget s’apprête à nuire à la classe moyenne. Celle-ci est une tranche de la société qui diminue au nom de l’autonomie nationale. Le budget n’aidera pas non plus les classes les plus pauvres, voire pas du tout. L’inflation dépassera les augmentations de dépenses proposées. Ensuite, des impôts nouveaux et accrus frapperont les groupes à faible revenu.
En tirant les leçons du passé et en connaissant la nature du régime iranien, on peut prédire une aggravation de l’économie iranienne au cours de l’année à venir. >Elle aura pour effet de pousser davantage de personnes vers le seuil de pauvreté annoncé par le gouvernement. La pression exercée par le fardeau de la pauvreté, l’inflation croissante et l’augmentation du coût des biens sur les gens est telle que leur principal problème n’est plus l’aide sociale, mais la satisfaction de leur besoin le plus fondamental : la nourriture.
Droits de l’homme
Trois personnages révèleront le sort des droits humains en Iran en 2022. Il y a d’abord le président Ebrahim Raïssi. Ill est connu sous le nom de « boucher de Téhéran » à cause de son rôle dans le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques au cours de l’été 1988. Ensuite, il y a le nouveau juge en chef de l’Iran, Mohseni-Ejei. En vertu d’un décret de 2010, le département du Trésor des États-Unis l’a sanctionné en 2020. L’Union européenne leur a emboité le pas en 2011 pour son rôle en tant que ministre du renseignement dans la répression des manifestations de 2009 en Iran. Et enfin, le nouveau président du Parlement Mohammad Bagher Ghalibaf. Il était le commandant notoire des pasdarans et maire le plus corrompu de Téhéran. Rien que le mois dernier, le régime a procédé à plus de 44 exécutions, dont sept femmes et trois jeunes hommes qui étaient mineurs au moment de leur condamnation. En fait, le nombre d’exécutions en Iran a connu une hausse ces dernières années. Cela a alarmé la communauté internationale. La récente résolution de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant les violations des droits humains par le régime iranien a mentionné cette augmentation.
Les négociations nucléaires de Vienne
Un nouveau cycle de négociations se déroule à Vienne (8e cycle). Après trois semaines de discussions, les discussions sur l’accord sur le nucléaire iranien sont essentiellement revenues à leur point de départ au début de l’été. Il est peut-être trop tôt pour dire si ce nouveau cycle de négociations connaîtra le même sort que les précédents. Ce qui est clair, c’est que la tactique du régime iranien consistant à gagner du temps est arrivée à son terme. Une multitude d’interviews et de déclarations de pays multinationaux participant aux négociations laissent penser que l’Iran dispose d’environ un mois pour ramener un peu de bon sens et de logique à la table des négociations. Faute de quoi la partie sera terminée. L’Iran doit parvenir à une sorte d’accord pour obtenir un soulagement économique et se sauver de l’asphyxie, même pour une courte période. Ce scénario suggère que l’Iran se pliera dans une certaine mesure aux exigences des autres pays et tentera toujours de poursuivre ses intentions nucléaires loin des yeux de la communauté internationale.
Soulèvements
L’augmentation constante des troubles sociaux, des actions de grève, des protestations, des manifestations et d’autres formes de mécontentement laisse penser qu’en 2022, on assistera à une intensification de ces protestations. La corruption institutionnalisée et la mauvaise gestion colossale se poursuivront, et les défis de la vie quotidienne des citoyens ordinaires d’Iran doubleront et tripleront. La réticence et l’incapacité du régime à répondre aux justes demandes des citoyens de différentes parties de la société ne laisseront pas d’autre choix au peuple que de faire descendre ses justes demandes dans les rues d’Iran sous forme de protestations et de manifestations. Au fur et à mesure que ces actes d’agitation sociale se propageront, les forces de sécurité et les agents en civil du régime, mortellement et entièrement armés, deviendront moins efficaces pour réprimer la répression. Le peuple iranien n’est plus dupe des promesses creuses et vides de sens du régime. Il est indéniable qu’il sera plus persistant dans ses revendications en 2022.
2022 sera-t-elle l’année du changement de régime en Iran ?
De nombreux analystes pensent que 2022 sera une année très volatile pour le régime de Téhéran. Une économie qui s’effondre, un taux de chômage élevé, une inflation de près de 50 %, la corruption et des méthodes de répression qui dépassent les bornes laissent présager une année difficile pour le régime iranien. Le régime est bien conscient que la patience du peuple iranien opprimé est arrivée à son terme, et qu’à tout moment, elle peut exploser, et qu’il n’y a aucun moyen d’y échapper. Tout ce que le régime peut faire est d’essayer de retarder une telle explosion sociale. L’avenir nous dira dans quelle mesure le régime y parviendra. Si l’histoire est le meilleur professeur, il ne faut pas s’étonner de voir un changement de régime en Iran en 2022. Source : Iran News Wire
Économie
Si l’on suppose que le projet de loi budgétaire du gouvernement d’Ebrahim Raïssi pourrait être l’étalon et la boule de cristal de l’économie iranienne pour l’année à venir, tout indique que, malgré toutes les promesses et tous les enrobages, il entraînera une hausse de l’inflation, une augmentation du chômage et un taux plus élevé de corruption et de non-transparence, pour ne pas dire plus.
En raison du pillage du gouvernement iranien et de sa corruption institutionnalisée, les moyens de subsistance de la population se dégradent d’année en année. La majorité de la population iranienne se retrouve ainsi sous le seuil de pauvreté. Le budget proposé est d’autant plus frappant qu’il prévoit une augmentation de 62 % des recettes fiscales, une augmentation très forte que les économistes ont tendance à considérer comme une mesure qui freine la croissance du revenu national. En effet, le budget s’apprête à nuire à la classe moyenne, une tranche de la société qui diminue au nom de l’autonomie nationale. Le budget n’aidera pas beaucoup non plus les classes les plus pauvres, voire pas du tout : l’inflation dépassera les augmentations de dépenses proposées, et les groupes à faible revenu seront frappés par des impôts nouveaux et accrus.
En tirant les leçons du passé et en connaissant la nature du régime iranien, on peut prédire une aggravation de l’économie iranienne au cours de l’année à venir, poussant davantage de personnes vers le seuil de pauvreté annoncé par le gouvernement. La pression exercée par le fardeau de la pauvreté, l’inflation croissante et l’augmentation du coût des biens sur les gens est telle que leur principal problème n’est plus l’aide sociale, mais la satisfaction de leur besoin le plus fondamental : la nourriture.
Droits de l’homme
Trois personnages révèleront le sort des droits humains en Iran en 2022. Il y a d’abord le président Ebrahim Raïssi, connu sous le nom de « boucher de Téhéran » pour son rôle dans le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques au cours de l’été 1988. Ensuite, il y a le nouveau juge en chef de l’Iran, Mohseni-Ejei, qui a été sanctionné par le département du Trésor des États-Unis en 2020 en vertu d’un décret de 2010 et par l’Union européenne en 2011 pour son rôle en tant que ministre du renseignement dans la répression des manifestations de 2009 en Iran. Et enfin, le nouveau président du Parlement Mohammad Bagher Ghalibaf, commandant notoire des pasdarans et maire le plus corrompu de Téhéran. Rien que le mois dernier, le régime a procédé à plus de 44 exécutions, dont sept femmes et trois jeunes hommes qui étaient mineurs au moment de leur condamnation. En fait, le nombre d’exécutions en Iran a connu une hausse ces dernières années. Cela a alarmé la communauté internationale et a été mentionné dans la récente résolution de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant les violations des droits humains par le régime iranien.
Les négociations nucléaires de Vienne
Un nouveau cycle de négociations se déroule à Vienne (8e cycle). Après trois semaines de discussions, les discussions sur l’accord sur le nucléaire iranien sont essentiellement revenues à leur point de départ au début de l’été. Il est peut-être trop tôt pour dire si ce nouveau cycle de négociations connaîtra le même sort que les précédents. Ce qui est clair, c’est que la tactique du régime iranien consistant à gagner du temps est arrivée à son terme. Une multitude d’interviews et de déclarations de pays multinationaux participant aux négociations laissent penser que l’Iran dispose d’environ un mois pour ramener un peu de bon sens et de logique à la table des négociations. Faute de quoi la partie sera terminée. L’Iran doit parvenir à une sorte d’accord pour obtenir un soulagement économique et se sauver de l’asphyxie, même pour une courte période. Ce scénario suggère que l’Iran se pliera dans une certaine mesure aux exigences des autres pays et tentera toujours de poursuivre ses intentions nucléaires loin des yeux de la communauté internationale.
Soulèvements
L’augmentation constante des troubles sociaux, des actions de grève, des protestations, des manifestations et d’autres formes de mécontentement laisse penser qu’en 2022, on assistera à une intensification de ces protestations. La corruption institutionnalisée et la mauvaise gestion colossale se poursuivront, et les défis de la vie quotidienne des citoyens ordinaires d’Iran doubleront et tripleront. La réticence et l’incapacité du régime à répondre aux justes demandes des citoyens de différentes parties de la société ne laisseront pas d’autre choix au peuple que de faire descendre ses justes demandes dans les rues d’Iran sous forme de protestations et de manifestations. Au fur et à mesure que ces actes d’agitation sociale se propageront, les forces de sécurité et les agents en civil du régime, mortellement et entièrement armés, deviendront moins efficaces pour réprimer la répression. Le peuple iranien n’est plus dupe des promesses creuses et vides de sens du régime. Il est indéniable qu’il sera plus persistant dans ses revendications en 2022.
2022 sera-t-elle l’année du changement de régime en Iran ?
De nombreux analystes pensent que 2022 sera une année très volatile pour le régime de Téhéran. Une économie qui s’effondre, un taux de chômage élevé, une inflation de près de 50 %, la corruption et des méthodes de répression qui dépassent les bornes laissent présager une année difficile pour le régime iranien. Le régime est bien conscient que la patience du peuple iranien opprimé est arrivée à son terme, et qu’à tout moment, elle peut exploser, et qu’il n’y a aucun moyen d’y échapper. Tout ce que le régime peut faire est d’essayer de retarder une telle explosion sociale. L’avenir nous dira dans quelle mesure le régime y parviendra. Si l’histoire est le meilleur professeur, il ne faut pas s’étonner de voir un changement de régime en Iran en 2022.
Source : Iran News Wire