CSDHI – La justice iranienne a confirmé en appel la condamnation à mort d'un étudiant de 20 ans pour sa participation aux émeutes du 27 décembre, ont annoncé mercredi plusieurs sites d'opposition.
Mohammad Amin Valian a été jugé coupable d'être "mohareb" (ennemi de Dieu), pour avoir jeté des pierres contre les forces de sécurité durant ces manifestations antigouvernementales qui ont fait huit mort et se sont soldées par des centaines d'arrestations, ont rapporté notamment Rahesabz.net et Kaleme.com, le site de Mir Hossein Moussavi.
Neuf autres manifestants antigouvernementaux, dont cinq arrêtés lors de ces troubles survenus pendant la journée de deuil chiite de l'Achoura, ont été condamnés à mort pour le même chef d'accusation et attendent une décision de la cour d'appel, selon les indications fournies fin janvier par le procureur de Téhéran.
Le crime de "moharebeh" (le fait d'être un "ennemi de Dieu"), passible de la peine de mort, a été retenu contre de nombreux opposants arrêtés lors des manifestations à répétition qui ont secoué l'Iran après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin.
Tous les opposants condamnés à mort ont également été accusés d'avoir chercher à renverser le régime, et d'appartenir à divers groupes clandestins dont celui des Moudjahidine du peuple.
Deux militants accusés de "moharebeh"ont par ailleurs été pendus le 28 janvier, marquant les premières exécutions d'opposants depuis le début de la crise politique provoquée par la réélection de M. Ahmadinejad.
Selon Kaleme.org et Rahesabz.net, Mohammad Amin Valian, membre de l'Association des étudiants islamiques de Damghan (nord de Téhéran), avait activement milité pour Mir Hossein Moussavi lors de la campagne présidentielle.
Aucune indication n'a été donnée sur la date du procès de M. Valian, mais la justice iranienne avait annoncé le 3 février la condamnation à mort d'une personne non identifiée pour sa participation aux manifestations d'Achoura.
Les cinq autres opposants condamnés à mort après ces manifestations –trois hommes et deux femmes accusés d'appartenir aux Moudjahidine du peuple– ont été jugés lors d'un procès partiellement public en janvier.
Avec AFP