Ansa (Italie), 3 décembre – Il faut que l’ONU et les grandes organisations des droits de l’homme puissent accéder à l’Iran et à tous les lieux « soupçonnés de violations des droits de l’homme », e obtiennent une réponse sur « les nombreux cas de traitements inhumains et dégradants, voire de torture, dans les prisons iraniennes », dénoncés dans un récent rapport des Nations Unies.
Ce sont deux des quatre «points chauds» sur lesquels le Président de la Commission des droits de l’homme du Sénat italien, Luigi Manconi, a discuté lors d’une réunion avec Mohammad Javad Larijani, secrétaire général du Conseil suprême des droits de l’homme en Iran [régime, ndt]. Des questions posées sur la base de rapports détaillés et pour lesquelles il a demandé un texte écrit. Manconi a également parlé avec Larijani de «rapports crédibles » de « discrimination politique » contre les religions évangéliques iraniennes, victimes de «persécutions» et «de nombreuses » arrestations.
Il a enfin mentionné l’exécution de la jeune Reyhaneh Jabbari, « accusée d’avoir tué son agresseur », a déclaré Manconi, et qui pour «l’opinion mondiale est un épisode représentatif, dans sa manifestation extrême, de l’absence d’égalité des femmes en Iran ». Il a rappelé que le nombre d’exécutions en Iran le place «en tête des pays » pour la peine de mort en Iran.
C’est une priorité, a insisté Manconi, que les négociations internationales sur le nucléaire iranien poursuivent « en même temps la même nécessité de protéger les droits fondamentaux de l’homme », car « en Iran les violations continuent ».
La réunion a déclaré le représentant du Parti démocrate, avait été demandée par l’ambassade d’Iran en Italie, et fait partie d’une série d’initiatives de la présidence de la Commission, qui, entre autres a également rencontré la présidente du Conseil nationale de la Résistance iranienne, force d’opposition en exil. Initiatives, dit-il, qui ne concernent pas la politique étrangère du gouvernement et du parlement, « mais les activités de surveillance et d’analyse sur la protection des droits de l’homme » de sa Commission.