AP News – La nièce du Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, appelle les gens à faire pression sur leurs gouvernements pour qu’ils coupent les liens avec Téhéran en raison de la répression violente des manifestations antigouvernementales.
Dans une vidéo mise en ligne par son frère basé en France, Farideh Moradkhani exhorte les « personnes de conscience du monde entier » à soutenir les manifestants iraniens. La vidéo a été partagée en ligne cette semaine après l’arrestation de Farideh Moradkhani le 23 novembre, selon l’organisation américaine de défense des droits HRANA.
Farideh Moradkhani est une militante de longue date dont le défunt père était une figure de l’opposition mariée à la sœur de Khamenei. Elle est le membre le plus proche de la famille du dirigeant suprême à être arrêté. Cette branche de la famille s’oppose à Khamenei depuis des décennies et Farideh Moradkhani a déjà été emprisonnée à plusieurs reprises pour son activisme.
« Je demande aux personnes de conscience du monde entier de se tenir à nos côtés et de demander à leurs gouvernements de ne pas réagir avec des mots vides et des slogans, mais avec des actions réelles et de cesser toute relation avec ce régime », a-t-elle déclaré dans sa déclaration vidéo.
Les manifestations, qui en sont à leur troisième mois, font l’objet d’une répression brutale de la part des forces de sécurité iraniennes qui utilisent des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour réprimer les manifestations. Au moins 451 personnes ont été tuées, dont 63 mineurs, selon HRANA. Dix-huit mille trois cent soixante-treize autres personnes ont été arrêtées, selon l’Observatoire des droits de l’homme.
L’agitation a été déclenchée par la mort de Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue à Téhéran pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique. Elle s’est rapidement transformée en la contestation la plus grave de l’ordre établi en Iran depuis la révolution islamique de 1979.
L’Iran a également déclaré qu’il ne coopérerait avec aucune mission d’enquête de l’ONU sur la répression meurtrière des manifestations, a déclaré lundi le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Nasser Kanaani. Le Conseil des droits humains des Nations unies a voté en faveur de la création de cette mission la semaine dernière.
La République islamique d’Iran ne s’engagera dans aucune coopération, quelle qu’elle soit, avec le comité politique appelé « commission d’enquête« », a déclaré M. Kanaani.