CSDHI – L’équipe médicale de l’hôpital Fajr a informé les responsables de la sécurité que les signes vitaux d’Armita Geravand avaient cessé et qu’il n’était plus nécessaire de maintenir les dispositifs médicaux de maintien en vie.
Le mercredi 11 octobre 2023, un site web officiel associé au ministère des sports et de la jeunesse a reconnu que les signes vitaux d’Armita, auparavant stables, s’étaient détériorés. L’annonce, faite par l’agence de presse gouvernementale BORNA, a ensuite été supprimée. Cependant, d’autres médias d’État tels que khabaronline.ir et hamshahrionline.ir ont rapporté la mise à jour, en citant BORNA.
Les médias sociaux suggèrent que les professionnels de la santé qui s’occupent d’Armita Geravand ont informé les services de sécurité de l’hôpital Fajr qu’elle était probablement en état de mort cérébrale. Cela signifierait sa mort définitive. Malgré cette information alarmante, le régime clérical était resté silencieux sur l’état d’Armita, révélant, il y a seulement une semaine, qu’elle était dans le coma.
Mme Sarvnaz Chitsaz, présidente du comité des femmes du CNRI, a déclaré : « Les sites Internet officiels font état de la détérioration de l’état d’Armita Geravand, ce qui pourrait être une tactique du régime pour préparer le public à sa fin tragique. Compte tenu de la situation concernant Zhina (Mahsa Amini), le régime semble manœuvrer pour supprimer la vérité sur Armita ». Mme Chitsaz a exhorté les défenseurs des droits de l’homme du monde entier à faire pression sur le régime pour obtenir des réponses, en particulier à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort.
Les circonstances qui ont conduit à l’état désastreux d’Armita Geravand font froid dans le dos. Elle aurait été agressée par une personne chargée de faire respecter le hijab le 1er octobre 2023, parce qu’elle refusait de porter le voile.
Les circonstances qui ont conduit à l’état désastreux d’Armita font froid dans le dos. Elle aurait été agressée par une personne chargée de faire respecter le hijab le 1er octobre 2023, parce qu’elle refusait de porter le voile.
Comme l’a raconté un témoin au Guardian, une confrontation entre Armita et l’homme de main a tourné à la violence après qu’Armita a répondu à la demande de l’homme de main de lui faire porter le voile.
La présence des forces de sécurité autour de l’hôpital Fajr s’est intensifiée, et même les membres de la famille proche n’ont pas le droit de voir Armita. Les services de renseignement et les agents infiltrés surveillent les membres de sa famille à Kuhdasht, dans le Lorestan, et ses pairs ont été avertis de ne pas parler à la presse. La position officielle du régime, qui affirme que l’hospitalisation d’Armita Geravand est due à une chute soudaine de sa tension artérielle, contraste fortement avec les expériences relatées par les témoins.
Le calvaire d’Armita Geravand nous rappelle douloureusement les sacrifices auxquels beaucoup sont confrontés dans leur quête de liberté personnelle. Elle a choisi de rejeter un voile imposé, une décision qui lui a coûté très cher.
Source : Stop Fundamentalism